samedi 28 juillet 2012

La comtesse de Ricotta de Milena Agus

Nombre de pages: 119
Auteur: Agus Milena
Edition: Liana Levi

Mon avis:
Voilà un petit livre pas forcement déplaisant mais qui a un énorme défaut. Pour tout expliquer une petit comparaison.
Une bonne copine vient prendre le café avec mignardise et surtout potins, (et oui je suis une potineuse chronique!). Elle commence donc à vous raconter une histoire bien sympathique, celle de trois soeurs issues de la noblesse italienne. Les aléas de la vie ont réduits les avantages acquis par leurs ancêtres. Elles sont un peu paumées. Vous avez celle qui a réussi, qui bosse et cherche à reconstruire la fortune familiale brique par brique. Mais cette quête la transforme en vieille fille aigrie. Heureusement elle va croiser le chemin d'un beau peintre en bâtiment amateur de porcelaine,(miam! Bien qu'un homme fan de porcelaine c'est suspect!). Il y a celle qui est marié et qui n'a pour seul but que de concevoir un enfant. Pou se faire elle va sacrifier sa carrière et attendre cet évènement avec son lot d'espoir et de désespoir. Et enfin il y a celle que l'on surnomme la comtesse de Ricotta, une brave fille avec le coeur sur la main mais une naïveté incroyable, (cela frôle le niaiserie). Elle a été abandonnée par le père de son enfant, qui en contrepartie fait profiter celui ci de ses cours de pianos. La comtesse lui trouve toutes les excuses du monde. En fait elle excuse tout le monde, elle aide tout le monde, elle aime tout le monde. De temps en temps elle prends conscience de la dure réalité et elle pleure. Elle a croiser son voisin, un homme étrange mais généreux.
Palpitant tout cela n'est ce pas? Sauf qu'après vous avoir raconter quelques hauts, quelques bas, votre copine se rappelle qu'elle a un pot au feu sur sa plaque à induction et vous quittes en coup de vent sans vous donner la fin. Rageant!
Alors oui je me doute qu'il y a un second degré, comme pour un conte, mais je n'étais pas forcément d'humeur à creuser...
Du coup même si le style est bon, simple, envoûtant, j'ai été frustrée de cette fin...

4ème de couverture:
La splendeur ancienne n'est plus, le palazzo familial se délabre, la plupart des appartements ont été vendus et les trois soeurs se partagent ceux qui restent. Seule l'aînée, Noémie, rêve de reconquérir le faste perdu et de restaurer la demeure sur les hauteurs de Cagliari. Les deux autres s'accomodent de la déchéance. Le sujet sur lequel en revanche toutes les trois s'accordent est l'amour imparfait. Toujours imparfait. Pour Maddalena, qui s'adonne avec persévérance à une sexualité fiévreuse, le désir d'enfant n'est pas satisfait. Pour Noémie , l'objet de l'amour est fuyant et dédaigneux. Quant à la plus jeune, la fragile comtesse Ricotta, on dirait que la vie entière lui échappe. Comme les objets de ses mains maladroites. Comme l'étrange petit garçon qu'elle élève seule. Mais peut-être que l'espoir se cache tout près, juste de l'autre côté du mur. 

mercredi 25 juillet 2012

Les enfants du pêcheurs, tome 2: La fille du mage de Karen Miller

Nombre de pages: 530
Auteur: Miller Karen
Editions : Fleuve noir
Partenariat avec Livraddict et les éditions Fleuve Noir

Merci à Livraddict et aux éditions Fleuve noir pour ce partenariat qui m'ont permis d'assouvir ma curiosité pour le destin de Lur

4ème de couverture:
Le royaume de Lur se meurt sans les pouvoirs d'Asher qui contrôlait le climat jusque là. Rafel, son fils, était parti en quête d'espoir, en quête d'un peuple qui pourrait les aider. Mais il n'est jamais revenu de son expédition au-delà des montagnes. Tous le croient mort. Sauf sa soeur Deenie qui le voit dans ses cauchemars. Elle sait que seuls les pouvoirs de Rafel pourront les sauver. Deenie est terrifiée à l'idée de partir à sa recherche, car elle a senti l'ombre maléfique d'un nouveau pouvoir assombrir le royaume. Et si Morg était revenu?

Mon avis:
Là encore la 4ème de couverture est loin d'être fidèle au récit, même si il y a une amélioration.
Si le tome 1 faisait de Rafel le héros ici l'histoire se recentre sur Deenie. Et quelle découverte! Elle était effacée dans le 1er tome ici elle se révèle comme déterminée, courageuse, pleine d'espoir et d'humour . Face à la situation désespérée du royaume de sa famille, elle prends la seule décision possible. Elle part à la recherche de son frère avec Charris, la fille de Pellen Orrick, l'accompagne dans son périple. De nouveaux personnages apparaissent, dont Ewen, homme de coeur et de courage. L'histoire quitte assez vite le petit royaume de Lur pour entrer dans des territoires inconnues qui révèlent autant de dangers que d'espoir.
On suit également "Rafel" et Arlin, tout les deux ont évolués. Même si Arlin reste très antipathique, il apparaît également comme plus complexe et avec quelques qualités. 
J'ai trouvé que l'histoire avait accéléré dans ce deuxième tome. J'ai eu à peine le temps de reprendre mon souffle. Là encore jusqu'au bout on se demande si ce sera un happy end, (en fait pour moi j'ai mis fin au supplice assez vite en lisant la fin, mais je suis faible!). On retrouve ici le principe du héros malgré lui de la "prophétie de Lur". Il y est également question de politique puisque les territoires inconnus sont peuplés et gouvernés. 
Je dois avouer que ce tome m'a plus enchanté que le premier, déjà parce qu'il s'agit d'une héroïne, et parce qu'il y a de la romance,(bah oui je suis une fille et un brin fleur bleu en plus!). Par contre j'ai été obligé de lire le dénouement deux fois car je dois concéder qu'à la première lecture je n'avais pas tout compris. Pour ma défense l'auteur nous oriente sur une piste pour prendre une courbe assez impressionnante à la fin. Ce tome réponds également à beaucoup d'interrogations laissées en suspens dans le tome 1 mais aussi dans la prophétie de Lur. Il y a comme un parfum de fin définitive.

En résumé: Un tome trépidant.


Les enfants du pêcheur, tome 1: Le mage prodigue de Karen Miller

Nombre de pages: 489
Auteur: Miller Karen
Editions: Fleuve Noir
Partenariat avec Livraddict et les éditions Fleuve Noir

Merci aux éditions Fleuve Noir et à Livraddict pour ce partenariat des plus plaisants.
4ème de couverture:
Dix-sept ans ont passé depuis la défaite du sorcier Morg et la destruction du mur de Barl, qui protégeait le royaume de Lur.
Très vite après ces évènements, une petite expédition est partie au-delà des montagnes à la recherche d'éventuels habitants. Mais elle n'est jamais revenue.
Asher et sa femme Dathné ont continué leur vie à Doranan, et ont eu deux enfants, Rafel et Deenie. La question d'une nouvelle expédition fait voler en éclats leur famille. Rafel, qui a hérité des pouvoirs de son père, mais a interdiction de les utiliser, décide de partir contre l'avis d'Asher.
Or bientôt, Rafel et ses compagnons tardent à revenir eux aussi...

Mon avis:
Comme souvent la 4ème de couverture est à coté de la plaque. Bien qu'elle soit indispensable pour donner envie aux lecteurs je trouve qu'elle ne rend pas fidèlement le cours de l'histoire. Tout ne commence pas 17 ans après la chute du mur de Barl, mais 10 ans. Si cette partie de l'histoire ne représentait que deux ou trois chapitres j'aurai compris mais il s'agit ici d'une grosse partie et importante qui plus ait.
Donc nous avions quitté Asher, Dathné et Lur à la fin du deuxième tome de la prophétie de Lur avec l'adage bien connu "Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants!". Là le bonheur a duré 10 ans et il n'y a eu que deux enfants. La terre de Lur se rebelle contre l'agression de Morg. Cette partie permet de se souvenir d'Asher et Dathné mais aussi de présenter les nouveaux protagonistes.
Asher est toujours identique à lui-même: un homme qui voulait être pêcheur et qui se retrouve héros. Ça lui pèse et du coup le rends très sympathique. On découvre aussi ses deux enfants. Rafel est un garçon impétueux, il plane sur lui un mystère vite élucidé. On sent chez lui le héros en devenir. Sa soeur Deenie est beaucoup plus effacée, elle est dans l'ombre de son frère. Les méchants, parce qu'il y en a, sont Arlin Garrick et son père. Pour Arlin, on le plaint assez vite et je me suis demandée si un autre père n'aurait pas permis un autre destin. J'ai trouvé que Dathné était moins présente que dans la prophétie de Lur.
Pour l'histoire: Les changements opérés par Morg mais aussi par Barl ont endommagé sérieusement la terre de Lur. On suit ici un peuple qui cherche le moyen de sauver son monde pas toujours de façon opportune. De plus sur fond de cataclysme l'antagonisme entre Olkens et Doranens ne cessent de s'amplifier des deux côtés. 
Karen Miller est un auteur cruel, elle a pris mon petit coeur dans son poing et a serré. Il y a une atmosphère très oppressante dans cette lecture. J'ai tourné les pages en me demandant si la situation pouvait être pire, et autant dire que la réponse était aussi souvent négative que positive. Elle finit ce tome sur un gros suspens. Je l'ai plutôt bien vécu puisque le tome 2 était en ma possession. 

En résumé: Peu d'espoir dans ce tome , en plus d'affronter la destruction du royaume nos héros doivent faire face aux antagonismes qui polluent la société de Lur

dimanche 15 juillet 2012

Les chroniques de MacKayla Lane tome 1: Fièvre noire de Karen Marie Moning

Nombre de pages: 414
Auteur: Moning Karen Marie
Editions : J'ai lu
Challenge: Big Challenge n°12
Lecture communue du 15 juillet 2012 proposée par  Freelfe et avec - Math-en-book, - Mademoiselle-Soleil,- Newhope, - LesYeuxPlusGrosQueLeTemps, - Sokitty, (- pimousse4783), - Nefertari, - Mam'zelle Amandine, - jelydragon, - Aveline, - Kirkou3000, - Stellabloggeuse, - Endorphinage, (- lightjok), Guenièvre
- Demolyna, (- Nessa)

Mon avis:
Si pour vous une fée est une charmante créature un peu enfantine avec de jolies ailes et que vous tenez à cette image fuyez ce livre au grand galop! 
On suit MacKayla, une jeune californienne blonde adepte de la "rose attitude", à la recherche de l'assassin de sa soeur dans la verdoyante irlande. Il s'avère que Dublin est loin d'être verdoyante et a en plus une faune locale des plus antipathiques. MacKayla va être confrontée à une réalité terrifiante. Il faut dire que la jeune fille a un certain don et un don certain pour se mettre dans le pétrin.
J'avais déjà une vision un peu plus obscure du monde des fées avec "Faërie" de Feist. Ici on est dans la même tradition, mêmes les fées de lumière ne sont pas particulièrement bénéfiques vis à vis des humains. Quand aux Unseelies...
J'ai aimé le personnage de MacKayla, elle est fraîche, naturelle et plusieurs fois elle a eut des paroles que j'aurai pu avoir. Sans compter ma passion pour le rose, même si je ne m'en couvre pas! Par contre je ne la suis pas forcément dans le choix de ses alliés. Jerricho Barrons est pour moi un mystère. Je n'arrive pas à savoir s'il appartient au côté obscur de la force. Avec lui on procède par élimination, il n'est pas ceci, il n'est pas cela, ... Le soucis c'est qu'à la fin du tome il reste encore un paquet de possibilités inquiétantes.
A côté des Faës on croise également beaucoup d'autres créatures, dont des vampires. Du coup je me demande si le ténébreux Jerricho ne serait pas un lycanthrope.
Le style de Karen Marie Moning est agréable à lire même si ici il ne s'agit pas de grandes littératures. J'ai dévoré ce tome, j'ai bien rigolé, et j'ai même du frémir une ou deux fois. 
Comme il s'agit d'un premier tome il y a plus de questions que de réponses à la fin, sans compter que la différence entre les méchants et les gentils est des plus floues. 
Bon heureusement pour notre héroïne, en plus de son goût certain pour les vernis à ongles, elle est dotée de fabuleux pouvoirs, pas de chances pour elle ses ennemis aussi!

En résumé: Je vais continuer cette série, déjà pour savoir qui est vraiment Jericho et enfin dans les bras de qui va tomber Mackayla, et un tout petit peu pour savoir si le mal va l'emporter (mais ça c'est vraiment accessoire!)

4ème de couverture:
 MacKayla Lane perd sa soeur Alina, victime à Dublin d'un assassinat aussi cruel qu'inexplicable. Devant la mollesse de la police locale, elle quitte le sud des Etats-Unis pour l'Irlande afin de mener sa propre enquête. Elle y découvre que sa soeur y menait une double vie pleine de mystère au milieu de créatures démoniaques.

L'heure de l'ange d'Anne Rice

Nombre de pages: 270
Auteur: Rice Anne
Editions: Michel Lafon
Lecture commune du 15 juillet 2012 proposée par Lamiss59283 et avec Mamz'elle Amandine,
Antomilna

Mon avis:
Anne Rice est mondialement connue pour sa saga sur les vampires. Ici pas de buveurs de sang mais des anges. Ou plutôt un ange et un tueur à gages. 
Toby est un jeune homme au passé douloureux qui a trouvé l'oubli dans le meurtre commandé. Il est effrayant de voir avec quelle facilité il tue. Son dernier contrat est contrariant car salit un de ses refuges. Au cours de cet assassinat il fait la connaissance d'une créature étrange Malchiah. Celui-ci prétend être un ange et lui promets le pardon ainsi qu'une mission. 
Pour ceux ou celles qui auraient souhaité lire un livre consacré entièrement aux anges passés votre chemin. Ici le rôle de l'ange est plutôt celui d'un révélateur. On apprends certes que les anges sont partout mais ils semblent bien dépourvu face aux décisions humaines. Ils sont observateurs avec une sensibilité toute angélique. L'histoire tourne en partie autour de cette impuissance. Parce que Malchiah ne peut agir directement il fait appel à Toby pour répondre aux prières.
Du coup, deuxième partie de l'histoire. Après la découverte de Toby, de son passé, de son présent, on se plonge devant sa mission: sauver une communauté juive d'Angleterre au Moyen âge. J'ai beaucoup aimé les références historiques de cette histoire. Toby apparaît comme un deuxième personnage , par rapport  la première partie. Il semble avoir retrouvé l'usage de ses sentiments et c'est une bonne chose. Il y a quelques ficelles un peu grosses dans cette intrigue moyenâgeuse (les jumelles), mais ça se lit avec plaisir. Comme Toby on s'attache à cette famille, on cherche des rapports entre cette histoire du passé et celle plus personnelle de Toby. 
La foi est omniprésente, sujet oblige je dirais. Mais il est vrai que cela peut parfois être dérangeant! Il est aussi impressionnant de se rendre compte qu'au nom de la foi des crimes sont commis, (l'oppression des juifs!), alors que le motif premier de cette haine est la jalousie!
J'ai aimé la progression du personnage. De tueur froid et efficace il est devenu un être humain.

En résumé: Un premier tome prometteur, les anges n'y jouent par contre qu'un rôle très secondaires!

4ème de couverture:
Lucky, Toby ou encore Tommy… son nom importe peu. L’important, c’est sa discrétion, son professionnalisme, sa compétence à exécuter froidement les cibles qu’on lui désigne. Après un contrat particulièrement éprouvant, Lucky est abordé par un mystérieux inconnu, un certain Malchiah. Ce Malchiah sait tout de lui, dispose de pouvoirs stupéfiants, et prétend être son ange gardien. Il lui offre de racheter ses crimes en sauvant des vies plutôt que de les prendre, et d’aider une famille juive au Moyen Âge accusée de meurtres rituels.
Est-ce un ange, un rêve ou un cauchemar ?

La fille tatouée de Joyce Carol Oates

Nombre de pages: 405
Auteur: Oates Joyce Carol
Editions: Le livre de poche
Challenges: ABC, Un mot des titres

Mon avis:
Tout commence avec Joshua Seigl. Il désire engager un assistant pour le soulager et lui permettre de finir la traduction de l'Eneide de Virgile. Seigl est riche, talentueux et se sent coupable. Il est egalement très hautain et complexé par sa maladie. 
Arrive en ville une fille perdue, couverte de tatouage. Elle tombe d'abord entre les mains de Dmitri, un jeune homme aigri et haineux, sans principes et sans âme.
Au gré des circonstances Alma et Joshua vont se rencontrer et Alma va être engagé comme assistante. 
Là pendant un dixième , que dis-je, un millionième, de secondes je me suis dis que j'allais assister à une histoire à la "pretty woman". Mais ce n'est pas du tout le style de Oates.
Son récit est violent. On s'attache aux deux personnages principaux. Ils éclipsent tous les autres, qui disparaissent complètement. Aux premiers abords Joshua est particulièrement antipathique. Il est imbu de lui-même, il manque parfois de tact. A l'inverse on aurait pu s'attacher à Alma, fille fragile qui tombe entre de mauvaises mains. Mais je ne sais pas dès le départ aussi il y avait comme un petit dégoût!
Ils vont se côtoyer mais jamais se comprendre. L'auteur alterne les points de vue montrant comment chacun se leurre sur l'autre. En plus de la lutte des classes il y a un antisémitisme prégnant. On arrive même à une scène étrange où Seigl explique à Alma qu'il n'est pas juif et celle-ci qui le haïssait pour cette raison en vient à le détester parce qu'il n'est pas juif. 
On connaît intimement les personnages principaux. Au fil des pages ils se découvrent entièrement. La fin du livre m'a donné l'impression d'un énorme gâchis, je me suis dit "et si.., et si .., et si...", et puis je me suis rendue compte que l'histoire ne pouvait se dérouler qu'ainsi et c'est peut être ce qu'il y a de plus effrayant. Pas de jolie fin, pas d'espoir, pas de faux sentiments, juste une violence et une cruauté bêtes.

En résumé:J'avais déjà lu 'petite soeur, mon amour" de cette auteur et là encore il y avait cette violence d'écriture. Elle vous remue jusqu'au fond de l'âme, sans concessions.

4ème de couverture:
Joshua Seigl, la quarantaine, écrivain estimé, riche et séduisant, se voit contraint, à cause d'une mystérieuse maladie, d'engager une assistante. Lorsqu'il rencontre par hasard Alma Busch, une jeune femme pauvre et illettrée, recouverte d'intrigants tatouages, Seigl ne peut résister à l'envie de jouer les Pygmalion. Convaincu de lui offrir la chance de sa vie, il lui propose le poste. Malheureusement pour lui, Alma Busch n'est pas la créature vulnérable qu'il croit... La Fille tatouée est un huis clos érotique qui réunit deux visages de l'Amérique : l'élite cultivée, européenne, urbaine, et les exclus du système, analphabètes, sans ressources ni perspectives.

mercredi 11 juillet 2012

Chronique du soupir de Mathieu Gaborit

Nombre de pages: 298
Auteur: Gaborit Mathieu
Editions: Le pré aux clercs
Challenge Pal à 0

Mon avis:
L'univers décrit par Mathieu Gaborit est vraiment complexe. Il ne donne pas de suite toutes les clés de lecture, et j'ai trouvé plaisant de tout découvrir petit à petit. Son monde est à la fois très beau et très cruel. Les fées sont à la fois des personnages terrifiants, (les hautes fées), familiers et fragiles, (les fées de chaque personnes), et mythique, (la fée primordiale). Même si les Hautes fées ont l'air toutes puissantes, les individus jouissent de leur libre arbitre. J'ai particulièrement aimé le mélange de légende et de quête. Il s'agit ici d'amour dans tous les sens de ce sentiment.
Saule, est un nain, garde au palais de la Haute fée de Médiane. Il va enlever une brune, une jeune humaine de 15 ans au service de cette dernière. Brune est différente elle est une déviante. Saule et Brune vont se réfugier auprès de la mère de ce dernier, Lilas, une femme de caractère mais aussi une mère de famille aimante. On suit également brièvement Cerne, un chasseur de fées déviantes.
Le plus gros reproche que je puisse faire à ce livre est qu'il n'est pas assez épais. En effet j'aurais aimé que certain point soit plus détaillé. Ainsi les déviantes avaient l'air tout à fait intrigantes et elles sont juste effleurés. On passe également trop vite sur les sirènes. En fait j'ai eut l'impression de traverser ce monde au pas de course alors que j'aurais voulu flâner. J'aurais voulu en connaître beaucoup plus sur chaque créature, les hautes fées, les fées, les nains, les elfes, les humains, les sirènes, l'ancrage, les lignes de vie,... A la fin de ma lecture je me suis sentie un peu frustrée, j'ai entr'aperçus un monde magnifique mais je n'en ai pas savouré toute l'essence, (j'ai une âme de poète de comptoir en ce moment!).
L'histoire en elle-même est bien conçue, avec toute cette trame autour de l'amour, (filiale, amoureux, dévotionnel (pas français ça!), ...). La fin est un peu abrupte!
Le style de Mathieu Gaborit est particulier, on aime ou pas. Beaucoup d'informations arrivent après coup. Moi j'aime bien!

Un petit mot sur la couverture: J'avais déjà été charmée par la couverture de "chroniques des crépusculaires", c'est encore le cas ici. Je trouve qu'après lecture elle illustre parfaitement bien le propos de l'auteur.

En résumé: Tout le problème est là avec les ouvrages de Fantasy (pour moi), j'en ai trop ou pas assez!

4ème de couverture:
Lilas, une naine flamboyante, a choisi, depuis la disparition de Frêne, son époux, de prendre sa retraite de Chef de la garde du palais de la Haute Fée pour ouvrir une auberge au bord de la mer, à l'endroit même ou Frêne s'est "ancré" pour l'éternité. Entourée de quelques amis et d'Errence, un elfe qui est aussi son amant, elle mène une existence un peu trop paisible à son goût.
Alors qu'elle s'interroge avec angoisse sur son devenir, son fils Saule, pourchassé par un groupe de miliciens au service de la Haute Fée, fait irruption dans l'auberge. Il serre dans ses bras une adolescente de 16 ans, Brune, qui est à l'agonie.
Après quelques heures d'hésitation, et bien que pressentant l'immense danger qui émane de façon indicible de la personnalité de Brune, Lilas décide de les protéger envers et contre tous.

jeudi 5 juillet 2012

Les cerfs-volants de Kaboul de Khaled Hosseini

Nombre de pages: 384
Auteur: Hosseini Khaled
Editions: Belfond
Challenge: Big Challenge n°60

Mon avis:
Tout commence pour nous par un coup de téléphone en 2001 reçu par Amir, un afghan réfugié aux Etats-Unis. A partir de ce moment il va nous raconté son enfance à Kaboul, son exode plus tard. Le récit va reprendre après ce coup de fil sans qu'il y ai de rupture. J'ai trouvé cela agréable et ne m'en suis rendu compte qu'à la fin du récit. J'ai aimé que ces deux histoires s'entremêlent.
Amir , le narrateur, nous raconte son enfance à Kaboul. Il appartient à une famille favorisée financièrement. Lors de son récit il met la lumière sur des instants qui sont autant d'indices pour la suite. Ce récit est à la fois magnifique et triste. Il montre que l'enfance va au-delà des préjugés. Il est ami avec Hassan, malgré le fait qu'ils appartiennent à des milieux et groupes religieux différents. Pour autant Amir se rends compte de cette différence et a du mal à passer au-dessus , d'autant plus que se mêle un sentiment de jalousie vis à vis d'Hassan, et une impression de désamour de la part de son père.
Amir apparaît comme un gamin normal. Pas très courageux, qui fait des mauvais choix, qui se vengent sur les mauvaises personnes. A l'opposé Hassan est un personnage solaire, il est vraiment décrit comme tel. On le perçoit comme quelqu'un de foncièrement bon, généreux et loyal. Assef est un autre protagoniste qui m'a énormément marqué. Il est le stéréotype de ce que le fanatisme peut donner. Bas du front sans être idiot, il aime la haine et la cruauté. 
J'ai aimé découvrir Kaboul autrement que par l'image des Talibans, il est parfois difficile d'imaginer que ce pays fut autre chose que le champ de ruine que l'on connaît (et encore pour moi que par la télévision). On a un aperçu des coutumes et des gens de l'époque. Le père d'Amir est tout sauf religieux! Et pourtant il y avait comme des germes de ce qui c'est passé ensuite.
On découvre aussi le sentiment des déracinés. Comment à des milliers de kilomètres ils essaient de recréer un bout de chez eux. Pas physiquement mais par les coutumes, la culture. 
La troisième partie du récit consacrée au retour au pays et à la rédemption d'Amir est particulièrement troublante. Elle est la partie la plus triste de ce récit. La confrontation à la réalité et au chemin du pardon sont cruelle. La fin est très réaliste, pas vraiment un happy end!
Pour le style d'écriture, j'ai aimé voir toutes ces expressions arabes se mêler au récit. Je n'en retiendrais sans doute aucune à terme, (en raison d'un gros barrage mental sur les langues étrangères!), mais dans le récit elles m'ont semblé aller de soi. J'ai beaucoup aimé le déplacement chronologique de l'histoire. Ce long récit du passé qui éclaire la décision au moment présent. Décision que l'on ignore pendant longtemps et qui laisse courir notre imagination.
Enfin un petit plus avec l'histoire des cerfs-volants, une sorte de fil conducteur à travers l'histoire, un symbolisme. Et la couverture qui illustre vraiment bien le récit!

En résumé: Une très belle lecture poignante

4ème de couverture:
Dans les années 70 à Kaboul, le petit Amir, fils d'un riche commerçant pachtoun, partage son enfance avec son serviteur Hassan, jeune chiite condamné pour ses origines à exécuter les tâches les plus viles. Liés par une indéfectible passion pour les cerfs-volants, les garçons grandissent heureux dans une cité ouverte et accueillante. Ni la différence de leur condition ni les railleries des camarades n'entament leur amitié. Jusqu'au jour où Amir commet la pire des lâchetés...

Eté 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux Etats-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. "Il existe un moyen de te racheter", lui annonce la voix au bout du fil. Mais ce moyen passe par une plongée au coeur de l'Afghanistan des talibans... et de son propre passé.