vendredi 15 février 2013

Planète à louer de Yoss

Auteur: Yoss, cubain
Bibliographie:
Interférences
Planète à louer
Editeur: Mnemos
Prix: 19.80€
Genre: Science Fiction
Challenges: Littératures de l'imaginaire, Le tour du monde en 8 ans

Mon avis:
Ce livre est une critique du Cuba dans les années 90. Seul soucis c'est que face à une inculte comme moi cela passe totalement inaperçu. Ou plutôt je me dis que si la société cubaine ressemble à ce que décrit ce roman c'est pas joli, joli.
Ce roman est surtout un livre de science fiction avec la technologie avancée, des extraterrestres ou xenoïdes nombreux, une domination sans partage. La Terre est une planète colonisée, dominée, exploitée, asservie! Pas beaucoup d'espoir dans ces récits.
Huit textes indépendants les uns des autres mais liés les uns aux autres par le biais des personnages. Ils entretiennent des liens les uns avec les autres. J'ai aimé découvrir, deviner ces liens au fil de la lecture.
L'architecture du livre est simple, un court avant propos illustre les rouages de cette société puis laisse place à l'histoire individuelle. Un profond sentiment de désespoir court tout le long. De la travailleuse sociale à la jeune orpheline en passant par les artistes, sportifs et scientifiques. Ils se vendent tous et ceux qui ne se vendent pas meurent. On y découvre aussi les races extraterrestres pour qui on éprouve peu de sympathie sauf pour "ToiGrandeBrut" mais c'est une exception. Les humains, personnages principaux comme secondaires, ne sont pas non plus tous sympathiques. Pourtant on s'attache, on comprends, on désapprouve!
C'est prenant! On vit chaque récit à fond! On espère à chaque fois!

4ème de couverture:
« Toute ressemblance entre la Cuba des années 1990 et cette terre du XXIe siècle est purement intentionnelle »

Dans un futur indéterminé, une guerre nucléaire totale est sur le point d'éclater. Afin de sauver la Terre, des espèces extraterrestres en prennent possession, après avoir fait montre de leur force en annihilant l'Afrique. Ils y imposent des règles draconiennes visant à rétablir l'équilibre écologique. Un siècle plus tard, notre planète est redevenue un paradis, un « monde souvenir », où les riches xénoïdes viennent faire du tourisme. Mais derrière l'image d'Épinal, les conditions de vie des Terriens sont loin d'être idylliques. Buca, la prostituée, Moy, l'artiste métis ou Alex, le scientifique de génie, tous n'aspirent qu'à une seule chose : fuir... partir... s'exiler... quitter la Terre... par tous les moyens !

1 commentaire:

  1. C'est effectivement pas joli ! Je n'ai pas été dans l'île mais des amis ont fait le voyage et découvert l'envers du décors paradisiaque vendu aux touristes : repas chez l'habitant, des gens diplômés payés comme des larbins, qui offrent le couvert pour arrondir l’ordinaire, marché noir, et bateaux sans voiles... pour que les locaux ne fuient pas aux States ! Ce que l'on retrouve dans ce livre est la simple vérité, maquillée.
    Biz

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