mercredi 13 février 2013

Pain amer de Marie-odile Ascher

Auteur : Marie-Odile Ascher, française
Bibliographie:
Pain amer est sont premier roman,
Le serment de maria, 2012
Editeur: Pocket
Prix: 7.22€
Genre: Historique

Mon avis:
J'ai trouvé ce livre très émouvant. 
Marina est née en France de parents russe. Son père a quitté la Russie lors de l'ascension au pouvoir des Bolcheviks. Il se réfugie en France avec deux de ses frères et son père. Il laisse au pays une mère, un frère et beaucoup de souvenirs. Ces réfugiés refont leur vie dans le Sud mais lorsqu'en  Staline offre une possibilité de retour ils vont quitter ce pays qui les a accueilli pour retourner vers la patrie de leurs souvenirs.
Marina, elle, est née en France, a grandi en France, a étudié, est amoureuse de Marc. Comme ses frères et soeurs elle ne parle pas russe, elle ne le comprends pas plus. Elle va suivre ses parents parce qu'elle est mineure, parce qu'elle est solidaire de sa famille et surtout parce qu'elle pense pouvoir revenir.
Pas de suspens dans ce récit vu que la première page se situe en 1991 en Ukraine d'où Marina se souvient. Je ne suis pas douée en géographie mais l'Ukraine n'est pas un département français ni à l'époque ni dans le passé. On sait donc qu'elle n'a pas pu faire le voyage retour.
C'est une histoire d'amour inconditionnel entre Marc et Marina. Un amour contrarié. Mais pas seulement c'est aussi le récit d'un lent renoncement, de l'étouffement de l'espoir de la capacité de l'individu de croire, de se tromper, de résister, de survivre et de vivre.
Marina est une jeune fille naïve et énergique. Je pense qu'elle se leurre sciemment. Elle est à la fois inconsciente et courageuse.
Son récit m'a arraché des larmes. 
La description de l'URSS y est terrible et paradoxale. Tout y est absurde rien ne semble vrai même les relations humaines. Et paradoxalement il y avait des possibilités quand on accepte l'absurdité du système. 
Les parents de Marina ont cru en chimère et cela bien au-delà du raisonnable mais je comprends ce besoin de retrouver son pays, son identité et la culpabilité qui peut surgir lorsque l'on comprend que ce que l'on cherche n'existe pas. 
Il y a des trous dans le récit. Tout y est perçu par le prisme de Marina et il faut le dire elle est très centrée sur son histoire d'amour contrarié. Mais au-delà de cet amour c'est sans doute l'espoir de retrouver une normalité, une liberté.


4ème de couverture:
En 1946, Staline offre l'amnistie aux Russes blancs résidant sur le territoire français et les incite à rentrer au pays. Quelque quatre à six mille personnes, celles-là même qui avaient fui les bolcheviks en 1920 pour trouver refuge en France, vont répondre à cet appel. Parmi elles, Marina et sa famille. La jeune fille, mineure, accepte d'accompagner les siens en Russie, mais elle est déterminée à revenir afin d'épouser Marc qu'elle aime passionnément. Le voyage en train s'étire, et la séparation se prolonge. Pour tromper l'absence, les jeunes gens s'écrivent, ne sachant pas encore que leurs sentiments vont se heurter au mur du totalitarisme... Pain amer est le récit de ce voyage de retour et des premières années d'installation en URSS d'une jeune fille née et grandie en France. Fondé sur une solide documentation historique, c'est aussi une réflexion sur la part de liberté dont l'Histoire, dans centaines circonstances, nous prive ; et qu'il nous faut reconquérir à force de pugnacité.

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