dimanche 27 janvier 2013

Un avion sans elle de Michel Bussi

Auteur: Michel Bussi, français né le 29 avril 1965
Bibliographie:

  • Éléments de géographie électorale : à travers l'exemple de la France de l'Ouest, Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires de Rouen, 1998, 399 p. (ISBN 2-87775-236-4)
  • Pour une nouvelle géographie du politique : territoires, démocratie, élection, Paris, Anthropos, 2004, 301 p. (ISBN 2-7178-4764-2)
  • Code Lupin, PTC, 2006 (ISBN 2350380181)
  • Omaha crimes, PTC, 2007 (ISBN 2350380335)
  • Mourir sur Seine, éditions des Falaises PTC, 2008 (ISBN 9782848110707)
  • Sang famille, éditions des Falaises PTC, 2009 (ISBN 9782848110967)
  • T'en souviens-tu mon Anaïs ?, dans le recueil collectif Les Couleurs de l'instant, éditions des Falaises PTC, 2010(ISBN 9782848111124)
  • Nymphéas noirs, Paris, Presses de la Cité, 2011 (ISBN 978-2-258-08826-9)
  • Un avion sans elle, Paris, Presses de la Cité, 2012 (ISBN 978-2-258-09278-5)

Editeur: Presses de la cité

Prix: 22€
Genre: Policier
Challenge: A vos nombres

Mon avis:
Un suspens haletant dès la première page. Tout commence avec un accident d'avion, tous les passagers sont morts à l'exception d'une petite fille de quelques mois que l'on retrouve dans la neige près de la carcasse en feu. Cela se passe en 1980, pas d'ADN à l'époque, et aucun moyen scientifique de savoir à laquelle des deux familles (Vitral et Carville) est affiliée l'enfant survivant. 
Sauf que l'histoire ne se passe pas du tout en 1980 mais en 1998, 18 plus tard. Le détective chargé de l'enquête a rédigé un journal, long de 18 longues années d'investigations.
On navigue entre le présent, course poursuite entre Marc Vitral et la vérité , et le journal de Crédule Grand Duc, le détective chargé de l'enquête. 
Ce livre est une vraie torture psychologique. La plupart des protagonistes, si ce n'est pas tous, entretiennent le doute sur l'identité du meurtrier avec des sous-entendus, des allusions, même quand ils se parlent à eux-même. On ne sait pas sur quel pied dansé jusqu'au dénouement ultime où on reste la mâchoire pendante d'ahurissement. 
Deux questions m'ont obnubilée tout le long du récit: "Qui est Lylie , la petite fille rescapée? et Qui est le meurtrier?"
Ne comptez pas sur moi pour vous livrer la réponse où seulement un élément de réponses.
Même si on se doute que certains personnages sont incapables d'être coupables, c'est plutôt un espoir qu'une certitude car ils ont tous à cacher quelque chose.
Ce roman se lit d'une traite, je n'ai pas réussi à le poser avant d'avoir la réponse à mes deux interrogations, le décompte presque heure par heure rajoute à la tension, un compte à rebours morbide vers une fin peut être fatale.

4ème de couverture:

Lyse-Rose ou Emilie ? Quelle est l'identité de l'unique rescapé d'un crash d'avion, un bébé de 3 mois ? Deux familles, l'une riche, l'autre pas, se déchirent pour que leur soit reconnue la paternité de celle que les média ont baptisée Libellule. Dix-huit ans plus tard, un détective privé prétend avoir découvert le fin mot de l'histoire, avant d'être assassiné, laissant derrière lui un cahier contenant tous les détails de son enquête.

Du quartier parisien de la Butte-aux-Cailles jusqu'à Dieppe, du Val-de-Marne aux pentes jurassiennes du mont Terrible, le lecteur est entraîné dans une course haletante jusqu'à ce que les masquent tombent......

vendredi 25 janvier 2013

L'embellie d'Audur Ava Olafsdottir

Auteur: Audur Ava Olafsdottir, islandaise née en 1958
Bibliographie:
Rosa Candida
L'embellie
Editeur: Seuil
Prix: 22€
Genre: Contemporain

Mon avis: 
On suit une femme à part. Elle est en dehors d'elle, en dehors de son quotidien, en dehors de la norme. Elle parle plusieurs langues (chose qui me fascine moi qui en parle à peine une!), mais semble sourde aux autres. Par un concours de circonstances, elle, qui n'a jamais voulu être mère, va se retrouver avec la responsabilité d'un jeune garçon différent, sourd, malvoyant et en dehors. Ils vont tous les deux partir sur la Nationale I. Ils vont faire le tour de l'île sous la pluie et se découvrir peu à peu, s'apprivoiser.
J'ai beaucoup aimé l'héroïne. C'est vraiment une femme étrange, hyper intelligente mais aussi très naïve, notamment vis à vis des hommes (une oie blanche!). Elle prend tout avec distance, philosophie. Et pourtant c'est elle qui arrive à voir chez Tumi, le petit garçon, ce que nul n'a aperçut.
Ils se sont bien trouvé tous les deux. Deux extra-terrestres sur les terres d'Islande.
L'Islande , un pays étrange, minuscule où tous les habitants ont des liens de parenté et où les noms de famille n'existe pas, vous êtes "fille de" ou "fils de". Ce pays m'intrigue déjà mais la description qui en est donné, sauvage et amicale m'attire encore davantage.
Il est difficile de dire ce que l'on ressent à la lecture de ce roman. En tout cas je ne me suis jamais détaché de la prédiction de la voyante, cherchant chacun des présages, chaque signe. 
Tout au long du récit à la première personne il y a l'évocation des souvenirs de l'héroïne. Et si elle est une femme différente , elle était une enfant à part. Elle est à la recherche d'une partie de son passé autant que de son avenir.
Un personnage particulièrement trouble: son mari. Je comprends l'attrait qu'il a eut pour cette femme insaisissable et incroyable mais il reste un pauvre type. C'est pas moi qui le dit mais lui! Il est incapable de mettre les choses au clair et profites honteusement de l'héroïne et de son incapacité à relever la confrontation.
Ce n'est pas pour autant une victime! C'est juste qu'elle ne place pas ses priorités au même endroit que les autres! (Pas bien claire mon histoire!).
Bref! C'est un livre qui m'a plu parce qu'il m'a fait voyagé avec deux êtres d'exception, des êtres imparfaits mais qui frôlent le merveilleux!

4ème de couverture:
C’est la belle histoire d’une femme libre et d’un enfant prêté, le temps d’une équipée hivernale autour de l’Islande par la route côtière.
En ce ténébreux mois de novembre islandais, exceptionnellement doux au point de noyer l’île sous les pluies et les crues, la narratrice, qui ne cesse de se tourner elle-même en dérision, voit son mari la quitter sans préavis et sa meilleure amie, Audur, lui demander de s’occuper, pour au moins une saison, de son fils de cinq ans.
Pourtant la chance sourit à l’amie d’Audur : elle gagne un chalet d’été et une petite fortune au loto. À la suite de sa rupture, elle aurait préféré accomplir un voyage consolateur à l’étranger mais, bonne nature, elle est incapable de refuser quoi que ce soit à qui que ce soit, hommes ou femmes. Elle partira tout de même, pour un tour de son île noire, avec Tumi, le fils d’Audur, étrange petit bonhomme, presque sourd, mutique, et avec de grosses loupes en guise de lunettes.




Potes pour la vie d'Ingvar Ambjornsen

Auteur: Ingvar Ambjornsen, norvégien né en 1956
Bibliographie:
Elling
Potes pour la vie
Editeur: Gaïa
Prix 22€
Genre: Contemporain
Challenge: Le tour du monde en 8 ans

Mon avis:
Ah les pays scandinaves!!!! Leurs auteurs policiers et les autres.... J'ai une passion toute nouvelle pour les auteurs de littérature contemporaine. C'est peut être un hasard mais le peu d'auteur du Nord que j'ai lu ont cette petite touche de fantaisie incomparable. 
Car ici il s'agit d'un récit de vie, une vie banale mais sortant de l'ordinaire, le quotidien d'Elling. Le premier roman de l'auteur lui est sans doute consacré mais ma bibliothèque a une attrait sans limite pour les tomes 2 au détriment des 1. Pas d'inquiétudes, ça ne nuit en rien à la lecture, ou plutôt au plaisir de lecture. Car plaisir il y a .

Je déclare ici qu'Elling est mon frère, mon double. Moi aussi j'ai peur du téléphone, de la Porte et des Rues.Moi aussi je me fais des films au moindre brin d'herbe qui bouge.

Elling est un personnage hors norme, un peu de guingois. Il souffre d'inadaptation sociale et touche donc une allocation. Il n'est pas bête, loin de là , il est seulement à côté. 
Le récit nous permet de le découvrir, dans ses raisonnements, ses émotions, ses peurs, ses passions, ses amitiés. Parce qu'Elling n'est pas seul (et que quelque part nous sommes tous un peu, beaucoup névrosés). 
Il vit donc en collocation avec Kjell Barne (copain de chambrée et autre inadapté) sous la surveillance de Frank (employé par les services municipaux d'Oslo). Frank a des méthodes bien particulières mais plutôt efficaces pour délogés les deux berniques de leur rocher. 
Car petit à petit Elling et Kjell Barne vont sortir, de leur appartement et de leur coquille. Ils vont progresser mais aussi faire progresser les autres . Ils vont rencontrer la charmante voisine, le vieil habitué de bistrot claqueur de doigt, deux chatons. Ils vont vivre des aventures de toute sorte.
Elling n'est pas toujours sympathique mais il garde cette innocence rafraîchissante.
Ce récit est génial pour le moral. Un vrai baume pour le coeur! J'ai adoré tous les personnages, l'évolution de leur relation, leur volonté de s'intégrer tout en restant eux. Et l'ouverture d'esprit... Cette acceptation de la différence, cette acceptation DES différences!J'en veux encore!

4ème de couverture:
Ellin et Kjell Bjarne se sont rencontrés au "centre de cure et de convalescence" de Brooyne- bref, un hôpital psychiatrique. Epaulés par Franck, leur tuteur, ils prennent un appartement en ville et luttent pour faire leur grand retour dans la société. Mais leur champ de bataille est vaste. Apprivoiser le téléphone demande de l'apprentissage, sortir de chez soi est un combat ! Tous les quinze jours, Franck vient s'assurer que tout se passe pour le mieux. L'occasion d'une virée en ville entre potes, cinéma, pizzeria, la vie est belle !
Si Kjell Bjarne est un mufle qui ne pense qu'à la bouffe et aux filles, Elling est légèrement plus hyper nerveux.Les deux compères construisent un équilibre fragile : l'existence est effrayante mais supportable, à petite dose.
Un récit tragi-comique sur le fait d'oser descendre dans la rue et de se confronter à la vie du dehors.

Odette Toulemonde et autres histoires d'E.E Schmitt

Auteur: Eric-Emmanuel Schmitt,français né le 28 mars 1960
Bibliographie (romans et nouvelles):

Romans

  • La Secte des égoïstes (1994), prix du premier roman de l'université d'Artois
  • L'Évangile selon Pilate (2000)
  • La Part de l'autre (2001)
  • Lorsque j'étais une œuvre d'art (2003)
  • Guignol aux pieds des Alpes (2002)
  • Ulysse from Bagdad (2008)
  • La Femme au miroir (2011) 

Nouvelles

  • Odette Toulemonde et autres histoires (2006)
  • La Rêveuse d'Ostende (2007)
  • Concerto à la mémoire d'un ange (mars 2010), Prix Goncourt de la nouvelle
  • Les deux messieurs de Bruxelles (novembre 2012)

Cycle de l'Invisible

Le cycle de l'Invisible regroupe plusieurs romans et nouvelles :
  • Milarepa (1997)
  • Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran (2001)
  • Oscar et la Dame rose (2002)
  • L'Enfant de Noé (2004)
  • Le Sumo qui ne pouvait pas grossir (2009)
  • Les dix enfants que Mme Ming n'a jamais eus (2012)

"Le bruit qui pense"

  • Ma vie avec Mozart (2005)
    • (accompagné d'un disque d'extraits musicaux de Wolfgang Amadeus Mozart)
  • Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent (2010)
    • (accompagné d'un disque d'extraits musicaux de Ludvig van Beethoven)


Editeur: Le livre de poche
Prix: 6.60€
genre: Nouvelles,
Challenges: Chez Frogzine (janvier: Nouvelle), New Pal

Mon avis:
J'avais été émue aux larmes par "Oscar et la dame rose" et j'ai retrouvé ici cette sensibilité et cet humour qui se mêlent pour délivrer des récits de vie poignants et authentiques.
a préférée est sans nul doute la nouvelle avec Odette Toulemonde, ce choc de deux vies très différentes et pourtant on sent de suite que les deux protagonistes ont les mêmes envies simples (le bonheur!). J'ai aussi aimé la vision de l'écrivain dans cette nouvelle. Un livre doit vous faire du bien, vous émouvoir, vous toucher, il ne doit en aucun cas être une corvée intellectuelle!
La femme aisée qui retrouve un homme de sa jeunesse et lui rends hommage, le remercie de ce qu'il lui a donné à l'époque et qui lui a permis d'être celle qu'elle est. Et en même temps un petit coup de canif dans cette notion un peu surfaite de ce qu'est le beau en matière d'art! (On le retrouve aussi dans Odette Toulemonde avec l'appréciation de la qualité littéraire d'un livre!).
Cette femme qui n'a existé, aimé que par les yeux de son mari et qui à son décès va devoir continuer malgré elle.
Celle là confrontée à l'intruse, elle est seule et va voir sa vie partir en quenouille peu à peu. J'ai aimé cette évocation de la vieillesse mais aussi de l'amour filiale avec la réaction finale de l'homme (très émouvante).
La maîtresse éconduite et vieillissante qui va devenir aigrie, ne plus croire en rien ni en la bonté, ni en l'amitié. Une vieille femme qui voudra se venger sur une autre qui lui ressemble du temps de sa jeunesse. J'ai trouvé celle-ci très drôle dans sa chute!
"Tout pour être heureuse" rappelle d'une qu'on ne connaît pas l'intimité des gens et que les apparences sont parfois trompeuses et de deux que l'amour peut revêtir des allures bien différentes!
Ce recueil finit sur le "plus beau livre du monde" est je n'ai pu qu'être émue face à la déclaration d'amour à ses femmes internées dans un camp de travail soviétique. A cette façon simple de vouloir déclarer leur tendresse à leurs enfants laissés derrière elles.
Toutes ses nouvelles sont des récits de femmes, touchantes, drôles, tendres ou dures. J'ai aimé les découvrir en quelques pages, en relisant les titres des nouvelles je souris de ces souvenirs. 
Sauf pour quelques unes il n'y a pas de suspens mais l'écriture est agréable, juste, émouvante. 
Deuxième immersion dans le monde d'E.E Schmitt et deuxième coup de coeur. Je suis séduite par son style ainsi que par les intrigues qu'il noue au fil des mots.

4ème de couverture:
« Cher monsieur Balsan,
Je n'écris jamais car, si j'ai de l'orthographe, je n'ai pas de poésie. Or, il me faudrait beaucoup de poésie pour vous raconter l'importance que vous avez pour moi. En fait, je vous dois la vie. Sans vous, je me serais tuée vingt fois.
Odette »
La vie a tout offert à l'écrivain Balthazar Balsan et rien à Odette Toulemonde. Pourtant, c'est elle qui est heureuse. Lui pas. Leur rencontre fortuite va bouleverser leurs existences. Huit récits, huit femmes, huit histoires d'amour. De la petite vendeuse à la milliardaire implacable, de la trentenaire désabusée à une mystérieuse princesse aux pieds nus en passant par des maris ambigus, des amants lâches et des mères en mal de filles, c'est une galerie de personnages inoubliables qu'Eric-Emmanuel Schmitt poursuit avec tendresse dans leur quête du bonheur.



Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part d'Anna Gavalda

Auteur: Anna Gavalda, française née le 9 décembre 1970
Bibliographie:

Recueil de nouvelles

  • 1999 : Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part, Le Dilettante 

Romans

  • 2001 : L'Échappée belle, France Loisirs  - éd. revue : Le Dilettante (novembre 2009)
  • 2002 : Je l'aimais, J'ai lu. 
  • 2004 : Ensemble, c'est tout, Le Dilettante, 
  • 2005 : À leurs bons cœurs, Cheminements,
  • 2008 : La Consolante, Le Dilettante,
Roman pour la jeunesse
  • 2002 : 35 kilos d'espoir, Bayard Jeunesse, 

Nouvelles

  • 2000 : Ceux qui savent comprendront, Le Grand Livre du mois, nouvelle de 64 pages, 
  • 2010 : Désordre et sentiments, France Loisirs, nouvelle de 72 pages, 
  • 2009 : « Nos petites écailles... », Revue L'écho d'Orphée, septembre 2009, no 2 « Femme ? ».
  • 2004 : « Happy Meal ». Nouvelles à chute, Collectif. Paris : Magnard, juin 2004. (Classiques & contemporains. Collège-LP, no 59). 
  • 2001 : « La Moitié d'un confetti ». In Jardins d'enfance, anthologie dirigée par Clausse Cohen. Paris : Le Cherche-Midi, novembre 2001, p. 109-121
Editeur: J'ai lu
Prix: 5€
Genres: Nouvelles, contemporain
Challenges: New pal 2013, Chez Frogzine( janvier: nouvelle)

Mon avis:
La nouvelle c'est le speed dating du roman. Quelques pages pour vous séduire, ça passe ou ça casse. Et là pour moi ça casse! Je n'ai pas détesté mais la plupart des nouvelles ont fait flop! Elles ne sont pas réussies à imprimer ma rétine.
J'en ai quand même appréciée certaines, c'est l'avantage d'un recueil de nouvelles, on fait son marché, je prends - je prends pas.
La première: l'histoire de cette femme trop exigeante dans ses choix amoureux, qui s'attache au détail et se rends finalement compte que cela risque de l'entraîner vers la solitude.
L'histoire de la femme enceinte m'a particulièrement touchée. Bien écrite avec ce qu'il faut de sentiments.
Le jeune homme qui revient de permission lors de son service militaire et qui est confronté à ses souvenirs de vacances et à l'image du frère aîné "plus mieux"
Et enfin l'épilogue: drôle, drôle, drôle. L'auteur s'y mets en scène et c'est délicieux!

Pas grand chose en somme! Je suis déçue car j'avais été séduite par "Ensemble, c'est tout". Du coup j'ai relu ma chronique, j'avais peur de m'être fourvoyée, de mal me souvenir de ce roman! Mais non j'ai aimé! Il me faudra donc en lire plus pour savoir si cet attrait était un accident ou pas.

4ème de couverture:
Les personnages de ces douze nouvelles sont pleins d'espoirs futiles, ou de désespoir grave. Ils ne cherchent pas à changer le monde. Quoi qu'il leur arrive, ils n'ont rien à prouver. Ils ne sont pas héroïques. Simplement humains. On les croise tous les jours sans leur prêter attention, sans se rendre compte de la charge d'émotion qu'ils transportent et que révèle tout à coup la plume si juste d'Anna Gavalda. En pointant sur eux ce projecteur, elle éclaire par ricochet nos propres existences.






La jouissance de Florian Zeller

Auteur: Florian Zeller, français né le 28 juin 1979
Bibliographie(romans):
  • 2002 : Neiges artificielles, Flammarion (Prix de la Fondation Hachette)
  • 2003 : Les Amants du n’importe quoi, Flammarion (Prix Prince Pierre de Monaco)
  • 2004 : La Fascination du pire, Flammarion (Prix Interallié)
  • 2006 : Julien Parme, Flammarion
  • 2012 : La Jouissance, Gallimard
Editeur: Gallimard
Prix: 16;90€
Genre: Contemporain

Mon avis:
La jouissance est un roman déroutant, j'ai eu l'impression d'être face à un documentaire. Le style pourrait être ennuyeux mais il m'a passionnée de la première à la dernière ligne. Il y a une certaine distance face à l'évocation de cette relation amoureuse (des plus banales il faut le dire!) mais aussi une certaine curiosité. Tout au long du récit l'auteur fait le parallèle avec l'histoire européenne, histoire politique et culturelle. Les rapprochements ainsi évoqués paraissent évidents et je me suis trouvé bête de ne pas y avoir songé avant.
Les protagonistes évoluent dans un milieu privilégié et urbain. Détails importants quand on voit leur réaction face à l'engagement ou leur relation. L'infidélité est une donnée constante voir normale. Et la vision de l'enfant est un brin cynique. 
Par contre les différences hommes-femmes, notamment vis à vis de la rupture amoureuse sont évoquées et réalistes. Un homme quitte pour quelqu'un d'autre , une femme quitte tout simplement (attention il y a toujours des exceptions!).
La distance dans le récit ne m'a pas permis de m'attacher outre mesure aux personnages. J'ai suivi leur parcours avec intérêt mais sans me sentir concernée outre mesure.

Je pense lire d'autres romans de cet auteur pour me faire une idée plus juste de son style. Ici il est original, déroutant j'aimerai savoir si c'est le roman ou l'auteur.

4ème de couverture
L'histoire commence là où toutes les histoires devraient finir : dans un lit. Nicolas vit depuis deux ans avec Pauline, ce n'est donc pas la première fois qu'ils se retrouvent l'un en face de l'autre et qu'elle lui fait un sourire équivoque en lui prenant la main. Ce sont des gestes qu'ils connaissent par coeur, des gestes qui peuplent le territoire des choses familières et rassurantes.
Ce jour-là, pourtant, quelque chose d'inédit se produit. Il est allongé sur le dos et Pauline, qui vient de retirer son soutien-gorge, ferme légèrement les yeux, comme elle a l'habitude de le faire quand le plaisir commence sa douce anesthésie du monde. Soudain, la couette se soulève, et une troisième tête apparaît.

mardi 15 janvier 2013

Moi et toi de Niccolo Ammaniti

Auteur: Niccolo Ammaniti, italien, né le 25 septembre 1966
Bibliographie:
  • 1999, Branchies, Éditions du Félin, 
  • 2001 Et je t'emmène, Grasset, 
  • 2002 Je n'ai pas peur, Grasset,
  • 2008 Comme Dieu le veut, Grasset, 
  • 2011 La fête du siècle, Laffont,
  • 2012 Moi et toi, Laffont,
Nb de Pages: 151
Editeur: Robert Laffont
Prix:15€
Genre: Contemporain 

Mon avis: 
Un roman court mais dense où comment la rencontre d'une soeur paumée va sauver un garçon de sa solitude.
Lorenzo est un jeune garçon qui vit à côté des autres. Incapable de s'intégrer à un groupe, voir de se faire un seul ami, il va créer un mensonge et se retrouver pris au piège de ses propres illusions. Pour continuer encore un peu la mascarade il va se terrer dans la cave de son immeuble. Sa demi-soeur Olivia va alors venir rompre cette solitude. A grands coups violents elle va réussir là où les autres avaient échoué. Lorenzo va peu à peu s'humaniser, s'ouvrir, et de ce fait souffrir.
Lorenzo est surtout "à côté" par peur de souffrir. Il ne conçoit les relations aux autres que comme des relations conflictuelles, des rapports de force. Même s'il prétend ne pas vouloir appartenir à un groupe secrètement il voudrait être normal mais ne sait pas comment faire. On le découvre par touche de souvenirs, ces choses qui l'ont marqué, ces gens à qui il tient.
Olivia est une tempête, elle est mal et destructrice, pourtant on devine chez elle des réserves d'humanité. Elle veut se relever et la rencontre avec ce frère froid et un peu brute va être la béquille sur laquelle elle va s'appuyer.
L'action ne se déroule que sur une petite semaine, une semaine où tout change. Lorenzo apprends à dompter ses sentiments, je dirais même qu'il se permet d'en ressentir. Il se prépare à la perte de sa grand-mère. Cette grand-mère que l'on aurait aimé découvrir un peu plus. Une grand-mère complice et amie, mais aussi une vieille personne malade.
J'ai trouvé qu'il y avait de l'humour dans ce livre, de la tendresse aussi et un peu de dureté. On voit évoluer Lorenzo et ça fait du bien. On s'attache à Olivia et on attends comme Lorenzo à sa table de café les retrouvailles dix ans plus tard.
La fin est touchante mais j'aurais aimé un joli mensonge plutôt que la réalité, car elle est réaliste

4ème de couverture:
 Depuis toujours, Lorenzo est l’un de ces enfants que l’on dit « différent ». Selon le professeur Masburger, le psychiatre auquel il a été confié tout jeune, il souffre d’un sentiment hypertrophique de soi, un dérèglement narcissique, un « ego grandiose ». Conséquence logique : il est en perpétuelle inadéquation avec le groupe, et ce depuis son entrée à l’école. Ses parents s’en trouvent totalement démunis. Les années passant, de peur de chagriner une maman qu’il aime plus que tout, Lorenzo choisit alors la fiction. À quatorze ans, il fait semblant d’avoir des amis, de s’intégrer, de jouer dans l’équipe de football de son collège. Ainsi il parvient à la fois à la rassurer et à se prémunir de la violence que les adolescents testent sur les plus faibles.
Le jour où il monte tout un stratagème pour faire croire qu’il a été invité à partir skier à Cortina avec trois camarades de classe, il vise au pur chef-d’œuvre mythomane. Mais, s’il s’est montré à la hauteur du défi – en préparant méthodiquement de quoi tenir un siège au fond d’une cave abandonnée –, il n’a pu cependant imaginer qu’une lointaine demi-sœur bousculerait tous ses plans. Émaciée, épuisée, en pleine crise de manque, elle pense, elle aussi, se dérober au regard des autres en se réfugiant justement dans cette cave. Cette cohabitation forcée, ce refuge de fortune qu’ils vont partager dans des conditions difficiles, fera voler en éclats les faux-semblants dont ils ont chacun paré leurs vies. Ouvrir ses bras pour y accueillir quelqu’un donne le sentiment à Lorenzo d’exister, d’être nécessaire à la vie des autres, et donc à la sienne. Confronté au regard de ce demi-frère inconnu, Olivia doit elle aussi se livrer à un examen de conscience et se dévoiler. Entre eux, qui ont triomphé secrètement d’une terrible épreuve, se crée un lien indéfectible et se noue la promesse mutuelle d’un retour à la vie. Oui, mais…
 
 

Le jeu de l'ombre de Sire Cédric

Auteur: Sire Cédric, français né le 24 octobre 1974
Bibliographie:
  • 1998, Religere, éditions Angemort,
  • 1999, Melancholia, éditions Angemort,
  • 2000, Nécromantisme, éditions Goetia,
  • 2001, Muses, éditions Angemort,
  • 2005, Déchirures, Nuit d'Avril, , réédité par les Éditions Le Pré aux clercs en 2010.
  • 2006, Angemort, Nuit d'Avril, 
  • 2007, Dreamworld, Nuit d'Avril, . Réédité par les Éditions Le Pré aux clercs en 2009.
  • 2009, L'Enfant des cimetières, Éditions Le Pré aux clercs, coll. « Thriller », . Rééditions aux Éditions France Loisirs en 2010, Éditions VDB (livre audio) en 2010, et Éditions Pocket en 2011.
  • 2010, De fièvre et de sang, Éditions Le Pré aux clercs, coll. « Thriller », . Rééditions aux Éditions VDB (livre audio) en 2010, Éditions France Loisirs en 2011, et Éditions Pocket en 2012.
  • 2011, Le Jeu de l'ombre, Éditions Le Pré aux clercs, coll. « Thriller », . Réédition aux Éditions VDB (livre audio) en 2011, Éditions France Loisirs en 2011 et Éditions Pocket en 2012.
  • 2012, Le Premier Sang, Éditions Le Pré aux clercs, coll. « Thriller », . Réédition aux Éditions VDB (livre audio) en 2012.
Editeur: Pocket
Prix: 7.60€
Genre: Thriller
Challenges: Un mot des titres organisé par Calypso , (prochain mot: roi), Pal à zéro par Zazou8888,
New pal 2013 par Yukarie
Mon avis:
Sire Cédric est passé maître dans l'art de manier deux genres, à savoir le Thriller et le fantastique. Et c'est encore le cas dans ce roman très sombre qui tourne autour d'une légende populaire (le pont du Diable). J'ai fait quelques recherches et elle est assez répandue en Europe et surtout en France, une dizaine de lieux. (Je ne l'expliquerai pas outre mesure car elle fait partie intégrante de l'histoire!).
Malko Swann a un accident de voiture, il tombe d'un pont et s'en sort quasiment sans aucun dommage. Mais en sort-il si indemne que cela? Un cadavre d'une jeune femme nue et battue est découvert. Alexandre Vauvert va alors mener l'enquête. En prise avec ses insomnies et des phénomènes qu'il ne comprends pas il va chercher à découvrir la vérité.

Malko Swan est devenu sourd à la musique (j'ai oublié le terme scientifique!) après l'accident, un drame pour un musicien accompli. Cela ne l'empêche pas pour autant de fricoter avec les femmes (mariés de surcroît). C'est cette faiblesse qui va être cause de sa perte. Il va se retrouver dans une situation fort inconfortable et les décisions qu'il va prendre ne seront pas forcément les plus intelligentes. C'est un homme blessé que l'on découvre, mais même ainsi on deviné l'orgueilleux, égoïste et immature qu'il a été et qu'il est encore. Il ne me deviendra un peu sympathique qu'à la toute fin du roman lorsque l'on découvre toute l'histoire.
Jack Chevalier est le meilleur ami de l'artiste, celui qui évolue dans l'ombre, le frère d'une fille parmi d'autres, le confident, le faire-valoir. Un physique de Rugbyman et une capacité à pardonner à son ami... Un élément le concernant est vite perceptible (même pour quelqu'un d'un peu nunuche comme moi!), mais là aussi le personnage est plein de surprises.
Alexandre Vauvert, l'inspecteur torturé, la grande baraque insomniaque. J'aime bien ce personnage, entier, intelligent et un peu sanguin. Il se lance dans cette histoire à la recherche du meurtrier sans vraiment savoir où il met les pieds.
Belleville est un gros ponte de la politique mais surtout un sadique. Un homme aux méthodes très limites qui à des contacts partout , y compris dans la police. Il sait s'entourer d'hommes à sa hauteur, ainsi Vargas, homme de main suspect.

L'intrigue se développe peu à peu, la liste des suspects s'allonge, tout comme celle des mobiles. J'ai bien aimé la chute de ce roman, très sombre et surprenante. On voit la lente descente de Malko, comment il perd peu à peu tous ses repères, comment il doute, s'interroge. J'ai découvert ou plutôt redécouvert Alexandre Vauvert. Un inspecteur avec "un instinct" hyper développé. J'ai lu "De fièvre et de sang", le roman suivant où il intervient, il ne me reste plus à lire que "Premier sang"...

4ème de couverture:
Mais que pouvait bien chercher Malko Swann cette nuit-là ? Une overdose d'adrénaline, la sensation ultime, le sentiment de liberté ?
Pourquoi roulait-il aussi vite en pleine nuit sur une route de campagne étroite et sinueuse jusqu'à faire une chute de trente mètres en bas du pont du Diable ?
Atteint d'un traumatisme inexplicable, le musicien est désormais incapable d'entendre la musique. Mais il ne s'agit que du début de sa déchéance. Dans l'ombre, quelqu'un l'observe... quelqu'un qui veut jouer avec lui. Un jeu au goût de sang... Il s'engage alors dans un combat désespéré.


Chroniques des enchanteurs, tome 4: 19 lunes de Kami Garcia et Margareth Stohl

Auteurs: Kami Garcia et Margareth Stohl, américaines
Bibliographie:
Chroniques des enchanteurs, tome 1: 16 lunes
Chroniques des enchanteurs, tome 2: 17 lunes
Chroniques des enchanteurs, tome 3: 18 lunes
Chroniques des enchanteurs, tome 4 : 19 lunes
Editeur: Blackmoon
Prix: 18.90€
Nombre de pages: 437
Genres: Fantastique, jeunesse
Challenges: A vos nombres, Littératures de l'imaginaire, prochaine lecture de sa Pal

Mon avis:
Voici le dernier tome d'une saga qui connaît un succès tel qu'elle est adaptée au cinéma en février 2013 (Sublimes créatures).
Petit rappel de l'histoire de la saga: Ethan est un jeune garçon de 16 ans ayant perdu sa mère et vivant dans un patelin du Sud des États Unis. Il rêve d'une jeune fille et entend de drôle d'air. Un jour l'objet de ses rêves va se matérialiser dans la personne de Léna Duchannes, la nièce de Macon Ravenwood, un vieil original. Léna est loin d'être une jeune fille comme les autres, dotées de grands pouvoirs, elle est une enchanteresse. Sa famille est hélas marquée par une malédiction . Elle est l'Elue, celle qui le jour de sa seizième lune décidera de sa voie, Lumières ou Ténèbres, et qui scellera la destinée des siens. Mais le destin d'Ethan et de Léna est plus complexe que ce simple choix, ils évoluent au milieu d'un complot plus vaste qui mêle des forces puissantes. Leur amour impossible risque aussi de mettre en péril l'équilibre du monde.
 
Ce tome justifie à lui seul le titre de la saga. Ethan après son acte de bravoure se retrouve coincé du mauvais côté. Pour retourner près de Lena une seule solution, réécrire l'histoire et affronter la Garde Suprême. Ethan avec son caractère affable arrive à se faire les amis les plus improbables.
Lena de son côté cherche à aider son bienaimé et ceci en allant chatouillé un grand méchant. Ce sera pour elle l'occasion de remettre la main sur sa Ténébreuse (mais peu douée) cousine. Bien entourée d'amis et de la famille elle sera peut être à même de récupérer l'objet tant convoité.
On retrouve toute la petite bande! 
Angelus, le vilain chauve de la Garde Suprême, est ici le méchant ultime mais non dénué d'imagination. Il a une capacité de nuisance quasi illimitée.
Ethan va croiser lors de son périple des créatures des plus étranges. Après un petit tour auprès d'un enchanteur des Ténèbres venimeux accompagné de sa vieille Tante il partira sur les traces d'Orphée.
Une grande partie du récit se passe dans l'Autre monde, sorte de contrée parallèle au monde réel où réside les défunts. Elle est régie par des lois qui lui sont propres, les apparences y sont souvent trompeuses et la notion de temps quelque peu aléatoire.

Il s'agit donc d'une fin, on a toutes les réponses et les histoires laissées en suspens trouvent ici leur dénouement. Comme pour toutes les fins il y a un mélange de plaisir et de tristesse.

4ème de couverture:
Est-ce que la mort est la fin... ou seulement le commencement ?

Ethan Wate a passé la majorité de sa vie à essayer de s'échapper de sa petite ville de Gatlin. Il n'a jamais pensé qu'il pourrait rencontrer la fille de ses rêves, Lena Duchannes, qui a dévoilé une facette secrète, puissante et maudite de Gatlin, cachée à la vue de tous. Et il n'aurait jamais imaginé qu'il aurait été forcé de laisser derrière lui tout le monde et tout ce qui comptait pour lui. Donc quand Ethan se réveille après les évènements glaçants de la 18ème Lune, il n'a qu'un but : trouver un moyen de retourner vers Lena et ceux qu'il aime.

A Gatlin, Lena fait de son mieux pour permettre le retour d'Ethan, promettant de faire tout ce qu'il faut, même si ça signifie faire confiance à de vieux ennemis ou risquer les vies de la famille et des amis qu'Ethan a laissés pour protection.

Séparés, Ethan et Lena doivent de nouveau travailler ensemble pour réécrire leur destin dans cette conclusion de la saga 16 Lunes.

samedi 12 janvier 2013

Des noeuds d'acier de Sandrine Collette

Auteur: Sandrine Collette, française née en 1970
Nb de pages: 265
Editeur: Denoël (Sueurs froides)
Prix: 17€
Genre: Thriller
Partenariat MyBoox
Merci pour la découverte de cet auteur des plus prometteurs

Mon avis:
Il s'agit d'un premier roman et l'essai est plutôt concluant. Le héros n'est pas un modèle de vertu. Théo a été enfermé 19 mois en prison pour avoir tabassé son frère Max. Certes celui-ci a fait l'erreur de coucher avec Lil, la petite amie de Théo, mais est-ce une raison pour le battre à mort. On pourrait lui pardonner, mettre cela sous le coup de la colère mais son premier réflexe à sa libération c'est d'aller se réjouir devant la dépouille inerte de sa victime.Se sentant sous la menace de la police il va fuir vers le Sud et se réfugier dans une chambre d'hôtes perdue au milieu de la nature. Bientôt l'enfer va se déchaîner. Il va se retrouver aux prises avec deux vieillards complètement fous.
Je n'ai pas pu lâcher le livre avant de savoir si Théo allait s'en sortir. Il y a des hauts , des bas, on espère, on voit la sortie et puis tout s'écroule et on ose plus espérer et pourtant plus on s'enfonce , plus cela semble désespéré et plus on veut croire à une fin heureuse.
Ce livre est écrit sous la forme d'un journal. Tout commence avec un médecin qui nous explique qu'elle nous livre le témoignage de Théo. On ne sait comment elle s'est procuré l'ouvrage. Pendant un moment on peut même penser que l'auteur est ce médecin, que cette histoire est une histoire vraie, que cette horreur a existé.
Théo a 43 ans, il a passé 19 mois en prison mais ce n'est peut être pas ce qui l'a le plus marqué. Au fur et à mesure du récit on le découvre, ses blessures d'enfant, ses relations difficiles avec son frère, sa relation avec Lil. On suit sa descente aux enfers pas à pas, ses espoirs, ses renoncements, ses tentatives d'évasions, ses échecs...
Luc est l'autre prisonnier. Lorsqu'on le découvre il est usé, en fin de vie et pourtant il s'accroche à cette vie qui n'en est pas une. Il est un soutien pour Théo mais aussi pour l'équilibre de la petite communauté qu'ils forment avec les deux fous.
Basile et Joshua, les deux vieux reclus, sont frères et pourtant très différents. L'un est un violent rationnel (si, si! Ça existe!), l'autre est un violent mais complètement fou. C'est peut être un détail mais il a son importance. Ils ont tous les défauts, pas une seule qualité. Pourtant ils ne payent pas de mine ces petits vieux, ils sont décrépits, pas particulièrement intelligents mais efficaces en tant que méchants. 
Ces 4 hommes vivent en huis clos dans une maison en piteuse état, insalubre. Les deux victimes enchaînées à la cave n'en sortent que pour travailler dans le potager et les bois. La civilisation semble avoir disparu. La nature hostile est sans doute une barrière plus efficace que des barbelés.
L'auteur a fait le choix du journal, ce qui nous permets de découvrir le héros. De nombreux faits sont passés sous silence et mon imagination galope. Quand je vois ce qu'on nous dit j'imagine l'horreur de ce que l'on nous cache. La déchéance est progressive, on creuse petit à petit. L'angoisse monte jusqu'au dénouement.

Synopsis:
Avril 2001. Dans la cave d'une ferme miteuse, un homme est enchaîné. Théo, quarante ans, a été capturé par deux vieillards qui veulent faire de lui leur esclave. Théo n'a pourtant rien d'une proie facile : athlétique et brutal, il sortait de prison quand ces deux vieux fous l'ont piégé au fond des bois. Les ennuis, il en a vu d'autres. Alors, il refuse de croire à ce cauchemar. Il a résisté à la prison, il se jure d'échapper à ses geôliers.

Giovanna! Ah! de Giovanna Casotto

Auteur: Giovanna Casotto, italienne, née le 2 août 1962
Editeur : La musardine
Genres: Bande dessinée érotique
Partenariat Babélio et La Musardine

Mon avis:
C'est par hasard que j'ai demandé cette BD et même si je ne suis pas habituée au genre ce fut une très bonne surprise. Certes les scènes de sexe sont explicites mais l'humour est omniprésent . De plus le dessin est très agréable, tout en nuances de gris avec des touches de couleurs relevant le tout.

Six petites histoires plus ou moins longues pour cet opus:
"Débrouille toi!":Une femme appelle à l'aide son mari pour qu'il répare différentes choses dans l'appartement. Messieurs vous avez le choix : soit vous apprenez à bricoler soit vous offrez des cours de cuisine à votre femme! La dernière vignette est absolument hilarante et imprévisible. Même si au départ on peut penser à une image un peu désuète de la femme au foyer, on découvre vite une femme qui s'assume et ne se laisse pas faire face à un mari démissionnaire.
"Coup franc":Une jeune femme reçoit un homme lors d'un match de foot retransmis à la télévision. Je comprends mieux pourquoi nous avons fait d'aussi mauvais résultats lors des dernières grandes rencontres de football. Là aussi grosse surprise avec la chute, on pense d'abord que tout est basé sur la synchronisation avec le match de foot alors que l'intrigue est un brin plus croustillante.
"Les règles": Un homme remplace au pied levé un ami "homme à tout faire" auprès d'une riche femme. Il dispense tout du long des conseils pour remplir cette mission à bien. Ici encore tout repose sur la chute.
"La femme parfaite": Un homme nous raconte combien il est heureux de rentrer près de celle qui partage sa vie. La chute, toujours la chute, encore la chute.
"La domestique": Une jeune femme demande à sa maîtresse de prendre la place de la domestique auprès de sa mère dans un but inavouable. Ici on est un peu moins sur l'humour, même s'il reste présent. On devine assez vite que la remplaçante est "trop mortel".
"Rien qu'un jeu": Histoire à laquelle j'ai le moins adhéré. Les états d'âmes d'une jeune femme vendant ses charmes via une webcam.

Pour moi l'érotisme c'est juste suggéré, ici les images sont sans équivoques mais le sexe participe à l'histoire. Les femmes ressemblent aux pin-up, charnues, assumées, maquillées.
Même si j'ai beaucoup apprécié l'humour, je me suis beaucoup esclaffée je reste mal à l'aise face au côté sexuel, mais là c'est mon côté pudibond. Par contre , et c'est sans doute parce que l'auteur est une femme, il ne s'agit pas ici de déprécier les femmes. Elles ne sont ni faibles, ni victimes mais assumées et fortes. Quitte à lire ce genre de littérature j'aime autant que cela soit en faveur des femmes et non à leur désavantage.
J'ai aimé être surprise à chaque fois par la fin des petites histoires, que l'auteur termine sur une pirouette mais sans que cela soit invraisemblable.

4ème de couverture:
Les nouvelles aventures de la fabuleuse dessinatrice Giovanna Casotto, qui se met en scène sans aucune pudeur. Régalez-vous !

vendredi 11 janvier 2013

Des cailloux dans le ventre de Jon Bauer

Auteur: Jon Bauer, auteur anglais installé en Australie
Bibliographie:
2012: Des cailloux dans le ventre
Editeur: Stock
Prix: 22€
Nombre de pages: 354
Genre: Drame

Mon avis:
La relation difficile entre une mère et son fils de l'enfance à l'âge adulte. La mère est mère d'accueil pour enfants placés, elle est également la mère d'un petit garçon mais aussi une femme marquée par un drame personnel. Le jeune garçon grandit en pensant ne pas être assez bien pour cette femme qu'est sa mère. Il est jaloux de ces enfants placés pour qui elle a une voix spéciale, des gestes tendres, des exigences moindres. Cette jalousie va conduire à un accident qui marquera toute la famille. Le garçon fuira loin de sa mère, il reviendra auprès d'elle sur le tard, trop tard. Elle est atteinte d'un cancer du cerveau et n'est plus qu'une coquille avec de temps en temps l'identité de celle qu'elle fut. L'enfant devenu adulte n'a pas réglé ses problèmes. Quelque part il n'est jamais devenu grand et reste cet enfant peu sur de lui, cet enfant qui pense être mauvais et indigne d'amour.

Le récit alterne entre le quotidien de l'adulte garde-malade, bourreau, victime, mal-aimé et mal-aimant et l'enfant inconscient des enjeux. Le petit garçon comme l'adulte ne savent pas prendre la mesure de leurs actes ni en accepter les conséquences.
Ce petit garçon se sent mal-aimé et ne comprends pas le besoin que sa mère a de recevoir chez elle d'autres garçons. Petit à petit on découvre qu'il s'agit pour elle d'un plaisir égoïste et dangereux, car sans cesse elle est mise dans une situation de perte douloureuse. Le père cherche à ménager son épouse et son fils. Cherchant à les réconforter , les soutenir mais il échoue, les intérêts étant bien trop opposés.
Robert, le jeune garçon recueilli, est l'élément déclencheur. A l'inverse d'autres il cherche à être gentil, à se faire accepter, à profiter de ce qui lui est offert même si cela reste provisoire. Cette affabilité attise la jalousie du petit, il pense sa place menacée.
Ce jeune garçon, dont on ne sait pas le prénom, est jaloux. Mais comme le sont tous les enfants. Il ne réfléchit pas aux conséquences de ses actes, vivant dans l'instant. Il cherche à attirer l'attention mais a aussi l'impression de ne pas être à la hauteur. Il entre dans une spirale du pire jusqu'à l'accident. Si l'issue n'avait pas été aussi dramatique, je pense que les choses se seraient tassées d'elles-mêmes. Robert serait retourné dans sa famille, un autre garçon aurait pris sa place, ou la mère aurait fait son deuil. Le garçon aurait grandi avec une blessure d'amour mais sans cette culpabilité qui l'a rongé jusqu'à en faire un adulte inabouti.
L'adulte qui revient près de sa mère malade. Il cherche une dernière fois à se faire aimer mais très vite leur relation vire à l'affrontement. Il cherche à régler ses comptes avec une femme qui n'est déjà plus là. Il n'a jamais été puni pour l'accident et a grandi avec ce sentiment de culpabilité, d'autant plus grand qu'il n'a jamais été évoqué. Sa vie d'adulte est un non-engagement perpétuel. Il est resté dans son mode de fonctionnement d'enfant. Il a fini par aimé Robert ce qui a rendu son acte encore plus terrible. En tant qu'adulte il détruit tout, mais surtout lui. Il ne trouve du réconfort qu'auprès d'un vieil inconnu, (il aurait le même âge que son père, coïncidence?). Pour avancer il lui faut certes pardonner à sa mère, mais surtout à lui.
Une histoire pas évidente. Le petit garçon comme l'adulte ne sont pas attachants et pourtant... Les enfants peuvent avoir des sentiments irrationnels de jalousie, de mésestime. Ici il s'agit d'un non-dit qui handicape la famille. Cet enfant est conscient du drame qui a touché sa mère sans qu'il soit évoqué. L'adulte (la mère) cherche des solutions pour s'en sortir mais sans voir le mal que cela peut faire à son fils. Car parents comme enfants , chacun vit avec ses problèmes et cherche à les résoudre. J'ai trouvé que c'était bien écrit mais tellement dur. L'enfant est cruel mais aussi fragile. L'adulte est irresponsable mais cherche à être aimé. 

4ème de couverture:
Des cailloux dans le ventre est l'histoire d'un petit garçon de huit ans et de l'adulte instable qu'il est devenu. Au cours de son enfance, ses parents choisissent d'être « une famille d'accueil » en dépit du violent sentiment de jalousie que cela provoque en lui. Cette jalousie prend des proportions dramatiques quand l'enfant doit faire de la place à Robert, un jeune garçon auquel sa mère s'attache particulièrement. La relation qui naît entre eux va déclencher un événement qui transformera l'existence de la famille entière. Et particulièrement celle de Robert. À l'âge de vingt-huit ans, et après une longue absence, le fils vient rendre visite à sa mère. Il ne lui a rien pardonné. Mais cette femme, malade, a besoin de lui. Comment pourrait-il ne pas profiter de la situation ? Des cailloux dans le ventre décrit les dégâts que s'infligent parents et enfants, comme pour nous rappeler que la famille est l'endroit dont il faut partir pour se trouver. À partir des secrets que dissimulent ses protagonistes, le romancier installe une forte tension dramatique. Mais si les douleurs du passé sont évoquées avec puissance, l'écrivain sait révéler les situations cocasses de nos existences et décrire la métamorphose d'un être qui se défait progressivement du poids de son enfance.

Seul le silence de RJ Ellory

Auteur : RJ Ellory, auteur britannique né le 20 juin 1965
Bibliographie:
2009: Seul le silence
2010: Vendetta
2012: Les anonymes
2012: Les anges de New York
Editeur: Le livre de poche
Prix: 7.50€
Nombre de pages: 602
Genres: Contemporain, thriller

Mon avis:
Le roman tourne autour de Jodeph Vaughan, du jeune garçon à l'adulte. C'est un récit de vie mais pas seulement car Joseph a la malchance d'évoluer dans une petite ville , Augusta Falls en Géorgie, où sévit un tueur en série. Un tueur de petites filles qui plus est. Il connaît les victimes, petites camarades de classe. Une fois adulte , il va devenir écrivain et être à nouveau confronté à la mort violente. Après un séjour en prison il partira en quête de son passé afin de solder les comptes.

RJ Ellory mêle deux genres très différents. J'ai autant apprécié lire la vie de Joseph que tout ce qui tourne autour des meurtres. Le héros surmonte les obstacles, quoique pas toujours. Ce n'est pas un superhéros mais il se construit ou déconstruit avec les cartes que lui donne la vie. Il grandit avec en toile de fonds la seconde guerre mondiale. Détail qui à son importance car il influe sur les mentalités de cette petite ville américaine.
On ne peut pas parler d'une enquête sur les meurtres. Ils ponctuent l'ensemble du récit mais la recherche du coupable n'intervient qu'en fin de course. Et son identité est des plus inattendues. Par contre on voit bien les conséquences de ces meurtres sur la vie d'un jeune garçon. Il va vouloir réagir, agir, ne plus être témoin, passif. En tant qu'adulte il va subir de plein fouet cette violence. C'est par l'écriture qu'il va chercher à surmonter sa douleur, l'injustice. Mais il ressortira brisé de l'expérience et cherchera alors à comprendre "pourquoi lui?".

Si Joseph est le héros les personnages secondaires sont également très importants. Ainsi sa mère Mary Vaughan qui a la suite du décès prématuré de son mari doit se reconstruire. Elle évoque bien les difficultés pour une femme de se débrouiller seule à cette époque et dans un tel lieu. Elle évoque aussi les affres de la solitude et les solutions pas toujours adéquates pour y remédier.
A l'inverse l'institutrice de Joseph, Alexandra Webber, est une jeune femme indépendante, volontaire, suivant ses désirs. Elle va jouer un grand rôle dans la vie de Joseph et servir de référence pour juger les femmes.
Le voisin et ami, Gunther Krueger, d'origine allemande, aisé, il va servir de soutien à Joseph et sa mère après le décès du père. Il va subir les conséquences de la seconde guerre mondiale.
Le Shérif Haynes Dearing sera le premier à mener l'enquête sur les meurtres les premiers ayant lieu dans son conté. Il devra ensuite collaborer avec d'autres shérifs le tueur élargissant son champ d'action. Il est obnubilé par cette affaire. En tant que représentant de l'ordre d'une toute petite bourgade il joue un grand rôle dans la vie de ces habitants. Il les connaît et participe à leur vie, les oriente dans leurs décisions.

Ce livre nous fait voyager d'une petite ville à New York. Brooklyn et son foisonnement d'artistes va permettre à Joseph de se découvrir en tant qu'écrivain. Cette ville va aussi marquer une rupture avec sa vie d'avant. Mais c'est aussi là qu'il va irrémédiablement plonger. Son incarcération à la prison d'Auburn est terrifiante. On nous décrit les conditions de détention inhumaines, les abus des surveillants. Il est incroyable qu'il ait pu survivre à cela, mais on comprend pourquoi il en sort complètement traumatisé.

RJ Ellory a un style vraiment agréable à lire. On s'attache au personnage. On tremble pour lui, on espère , on pleure. C'est un thriller mais pas seulement!

4ème de couverture:
Joseph a douze ans lorsqu'il découvre dans son village de Géorgie le corps d'une fillette assassinée. Une des premières victimes d'une longue série de crimes. Des années plus tard, alors que l'affaire semble enfin élucidée, Joseph s'installe à New York. Mais, de nouveau, les meurtres d'enfants se multiplient... Pour exorciser ses démons, Joseph part à la recherche de ce tueur qui le hante. Avec ce récit crépusculaire à la noirceur absolue, R. J. Ellory évoque autant William Styron que Truman Capote, par la puissance de son écriture et la complexité des émotions qu'il met en jeu.

samedi 5 janvier 2013

Thomas Passe-mondes, tome 1: Dardéa d'Eric Tasset

Auteur: Eric Tasset,né en 1964, originaire de Grenoble (France), Site Internet
Bibliographie:
1995: L'Isère des châteaux forts
1998: Les contes inédits du Dauphiné au temps des enchanteurs
2000: Les plus belles légendes de l'histoire du Dauphiné
2005: Châteaux forts de l'Isère
2008: Thomas Passe-mondes, tome 1: Dardéa
2008: Thomas Passe-mondes, tome 2: Hyksos
2009: Thomas Passe-mondes, tome 3: Colossea
2010: Thomas Passe-mondes, tome 4: Uluru
2011: Thomas Passe-mondes, tome 5: Brann
        : Thomas Passe-mondes, tome 6: Styx

Editeur: Alice Jeunesse, Primento editions
E-pub
Nombre de pages: 314
Prix: 7.50€
Genres: Fantasy, jeunesse

Merci aux éditions Primento et à Livraddict pour ce partenariat.

4ème de couverture:
« - Mon nom est Passelande et non Passemonde, bafouilla Thomas.
- Je ne parlais pas de ton nom, Thomas, mais de ton rang ! lui répondit Ela Daeron. Tu es un Passe-Mondes. »
Thomas Passelande - un orphelin de quatorze ans - vit une existence sans histoires en compagnie de sa grand-mère Honorine. Jusqu'au jour où il découvre par hasard qu'il possède le pouvoir de pénétrer dans un univers parallèle, le mystérieux Monde d'Anaclasis, peuplé d'habitants étranges. Le jeune garçon apprend alors qu'il appartient à l'ordre respecté des Passe-Mondes, et qu'un destin hors du commun l'attend, en fait depuis toujours. Avec Thomas, arpentez les ruelles de Dardéa, l'Animaville flottant dans les airs, laissez-vous séduire par Ela, la pétillante fille du maître Guide de la cité, combattez les hommes-scorpions, les vers des nuages et d'autres terribles créatures et défiez la forêt des Murmures en compagnie des énigmatiques Touillegadoues!

Mon avis:
Thomas est un jeune orphelin qui vit avec sa grand mère du côté de Grenoble. Il a la particularité physique d'avoir les yeux vairons (de deux couleurs différentes), particularité qui suscite quelques moqueries auprès de ses camarades de classe. Il découvre par hasard une faille dans le mur de ses toilettes. Faille qui mène dans un autre monde, celui d'Anaclasis.
Il ne s'agit pas ici seulement d'un récit de découverte d'un nouveau monde mais de quelque chose de bien plus complexe. En effet la venue de Thomas dans ce monde n'est pas un hasard mais répond à un besoin. Des forces antagonistes commencent à s'affronter et mettent en péril le monde d'Anaclasis. On découvre aussi que notre monde et celui d'Anaclasis sont fortement liés, en effet les mythes de chacun sont basés sur la réalité de l'autre.
Eric Tasset se base sur un territoire connu, région de Grenoble, mais le réinterprète. Cela doit vraiment être intéressant pour ceux qui connaissent la région de voir ce qu'il en fait. Pour ma part j'ai bien envie d'aller y faire un tour.
J'ai beaucoup aimé les particularités du monde d'Anaclasis, la ceinture d'astéroïdes, les deux lunes, la végétation et surtout les animavilles (villes vivantes douées d'une conscience).
L'écoulement du temps est différent dans notre monde et dans celui d'Anaclasis, petit détail qui a son importance dans l'histoire.
Le héros , Thomas, est un garçon de 14 ans avec un sacré caractère. Il prends ce qui lui arrive avec une certaine philosophie. J'ai aimé son humour et son impertinence. Il est différent dans notre monde mais aussi dans celui d'Anaclasis où il attire les ennuis et les regards.
Il fait la rencontre d'Ela. Si elle commence le roman avec un caractère de "princesse", elle s'adoucit et comprends que les jugements à l'emporte pièce ne sont pas toujours les meilleures. Ainsi en va t'il de son avis sur le peuple des marais , "Les Touille gadoues". Ela et Thomas sont assez complémentaires et forment un tandem de choc.
Un personnage à part celui de Dardéa, la cité volante. Elle est un personnage à part entière car elle joue un rôle dans l'histoire. Elle noue des liens particuliers avec le jeune Thomas, lui révélant les secrets de sa naissance et de son destin.
Même s'il s'agit d'un roman jeunesse il n'est pas simpliste. L'auteur mêle l'aventure, l'amitié et l'amour (parce qu'il va bien y avoir une histoire d'amour dans les prochains tomes ?). J'ai hâte de découvrir la suite et en lisant les résumés des prochains tomes j'ai eu l'impression que l'histoire devenait plus complexe. On retrouve des éléments caractéristiques de la Fantasy mais l'auteur arrive tout de même à faire preuve d'originalité.