dimanche 30 septembre 2012

Le bal des Louves , tome 1: La chambre maudite de Mireille Calmel

Nombre de pages: 361
Auteur: Calmel Muriel
Editeur: XO
Genre: Historique
Challenges: Big challenge n°67, prochaine lecture de sa PAL choisie par Azalée

Mon avis:
On suit une lignée de femmes au XVIème siècle. Isabeau, jeune et belle, est violée et laissée pour morte par le seigneur du coin, François de Chazeron. Mais Isabeau n'est pas n'importe quelle femme. L'une de ses ancêtres a frayé avec les loups et depuis les femmes de sa famille sont intimement liées à ces animaux. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'au XVIème siècle les loups ne manquent pas. Isabeau, laissée pour morte, sa soeur Albérie va continuer à porter sa vengeance.
L'action se passe principalement en Auvergne, autour du Château de Montguerlhe, lieu de nombreuses légendes. Les contes populaires parlent de souterrains, de trésors cachés mais aussi d'un monstre sanguinaire. Dans ce lieu sombre, idéal pour l'intrigue on retrouve le seigneur François de Chazeron. Seize ans après son forfait il est toujours voir plus maléfique. Sous prétexte de trouver la pierre philosophale, il assouvit ses pires penchants. Cruel, violent, cet homme n'a aucune qualité qui pourrait le racheter aux yeux du monde. En même temps il est l'exemple de son temps où les nobles avaient tout pouvoir sur ceux qui, socialement, leurs étaient inférieurs, du droit de cuissage au droit de vie ou de mort.
Isabeau, va fuir l'Auvergne, laissant à d'autres le soin d'accomplir sa vengeance. Elle va se rendre à Paris pour commencer une autre vie. Avec elle on découvre Notre Dame, et la cour des Miracles, sa beauté lui ouvre beaucoup de portes et d'opportunités, comme cette place chez une couturière qui lui permettra de faire la connaissance de Monsieur de La Palice.
Même si elle a la préférence de la 4ème de couverture, j'ai eut du mal à m'attacher à ce personnage. Oui elle a vécu des choses affreuses, oui elle a raison de vouloir repartir de zéro mais son attitude face à Loraline est difficile à accepter. Il faut avouer que Loraline est l'une de mes préférée. J'ai aimé son innocence, sa passion, son courage. Elle est forte malgré les épreuves. J'ai aussi beaucoup apprécié le personnage d'Albérie qui porte une double malédiction, celle de la vengeance d'Isabeau et celle de ses ancêtres. Elle lutte contre elle-même et ne se permet pas d'aimer, d'être femme. A noter aussi le personnage d'Antoinette de Chazeron, personnage ambiguë, on la plaint, on l'exècre. Elle apparaît comme faible mais aussi manipulatrice.
Ces personnages féminins trouvent leur pendant du coté mâles. Car en parallèle de cette histoire de vengeance c'est bien d'histoires d'amour dont il s'agit. Amour coup de foudre, Amour patient, amour renouveau.
Huc de la Faye, prévôt du seigneur de Chazeron, dégoûté par son impuissance, il prends Albérie sous sa protection. Il l'aime malgré elle, malgré tout. Il ne cesse de chercher à lui prouver. Huc est un homme bon au service d'un monstre. Un peu déstabilisant pour une âme noble.
Philippus, jeune médecin suisse, pleins de vigueur, d'idées, de passion. Il va tomber sur l'amour au détour d'un tunnel. Son destin est sombre. 
Pour ceux qui est de monsieur de La palice, son rôle pour l'instant est secondaire mais, je pense, amené a se développer dans le tome suivant.
Cette histoire prends son ancrage dans des faits historiques, des personnages qui ont réellement existé. Ca donne un peu de réalité au tout. Ainsi on croise le jeune Nostradamus, gamin très sympathique. Mireille Calmel pour rajouter de l'authenticité, écrit dans un style un peu désuet mais facile à appréhender, surtout que des notes de bas de pages viennent expliciter les termes qui pourraient rester obscurs.
Malgré la fin je pense lire le suivant, la vengeance est une motivation nécessaire...

4ème de couverture
Décembre 1500. Au pied des remparts du château de Montguerlhe, sous la lune glacée, gît une jeune fille aux longs cheveux souillés. Elle est ensanglantée, inconsciente. Parce qu’elle était trop belle et qu’elle s’est refusée à son maître, le seigneur François de Chazeron, il a fait pendre son mari à la sortie de leurs noces, il l’a violée, battue, marquée au fer rouge. Mais il a eu tort de la faire jeter aux loups. Car elle n’est pas une jouvencelle comme les autres. Les femmes de sa famille ont d’étranges pouvoirs. Certaines, comme Isabeau, parlent aux loups. D’autres, comme sa sœur Albérie, se transforment les soirs de pleine lune… Et dorénavant, ces deux femmes, ainsi que la petite Loraline qui naîtra de ce viol immonde, ne vivront plus que pour une chose : la vengeance !
Autour de François de Chazeron se trame un complot mortel. Quand il est atteint d’un mal inconnu, sa femme n’en paraît pas très affligée… mais elle a peur de lui et fait donc appel à un médecin. Celui-ci accepte de s’installer au chevet du malade pour tenter de comprendre. Une nuit, dans un demi-sommeil, il lui semble voir une longue silhouette se pencher sur le lit où gémit le seigneur. La Mort peut-elle avoir un si joli visage ? En tout cas, le médecin tombe amoureux et fera tout pour retrouver cette jeune fille, qu’elle soit réelle ou fantôme.
Isabeau, Albérie, Loraline, ces femmes endurcies par les épreuves seront tiraillées entre leur désir de vivre pleinement et la soif de vengeance qui ne les quitte pas. Leur destin nous entraîne des souterrains d’une forteresse auvergnate aux salles de bal du Louvre, de la cour des Miracles à celle de François Ier, des prophéties d’un enfant qui deviendra Nostradamus à la recherche de l’élixir de vie et de la pierre philosophale…

Les Bannis et Les Proscrits, tome 4 : Le portail de la Sor'cière de James Clemens

Nombre de pages: 760
Auteur: Clemens James
Editeur: Milady
Genre: Fantasy
Lecture commune du 30 septembre 2012 proposée par Ptitelfe et avec Didie8921 ,Adora ,Caya ,Vepug ,Nane42 ,Stelphique ,Luna ,Ella ,Mimigigotte et Petitelips


Mon avis:
J'ai lu ce quatrième tome , d'une saga qui en compte cinq, longtemps après le troisième. J'avais un peu peur de ne pas m'y retrouver, de mettre éloigner des personnages et de l'histoire. Il n'en fut rien même si certains personnages apparus dans le précédent tome n'ont pas retrouvé immédiatement leur place dans mon esprit.
Je vais donc commencé cette chronique par l'inventaire des personnages, nombreux.
Elena, la sor'cière, jeune fille qui a opportunément pris quelques années dans le précédent tome ce qui la rendue, au moins physiquement femme. De nombreuses prophéties reposent sur ses fragiles épaules. On découvre qu'elle est la descendante de Sisa'kofa, la sor'cière de la Terre et de l'Esprit, mais aussi de Belarion, ancien roi El'phe. A la suite de la disparition du Chi, force mâle de la magie, le monde a été envahi par le Seigneur Noir. Elena est celle qui doit normalement le vaincre. Elle possède un large inventaire magique mais qui connaît quand même des limites. A savoir qu'elle doit recharger les batteries au soleil ou à la lune. 
Er'ril de Standi était là lors de la création du Journal sanglant, artefact mystérieux indispensable dans la guerre contre l'innommable. En plus du fardeau de sa destinée il doit affronter le monstre que son frère Shorkan est devenu. Il est fort mais froid, homme lige d'Elena il nourrit pour elle de tendres sentiments qu'il ne se permet pas d'exprimer.
Joa'ch est le frère d'Elena. C'est un tisseur de rêve et plus encore... Dans les précédents tomes il est tombé sous la coupe du Mage noir Gershym . Il a réussi à se délivrer de l'emprise de ce dernier mais ignore encore l'étendue de ses pouvoirs.
Mogweed et Fardale sont deux frères jumeaux Si'lura. A la suite des manigances de Mogweed ils sont bloqués dans leur forme actuelle, à savoir le loup pour Fardale et l'humain pour Mogweed. Si Fardale apparaît comme courageux, intelligent et généreux , son frère est lâche, irresponsable et égoïste. Dans le précédent tome ils acceptent de suivre le roi Tyrus dans le nord pour être délivrés de la malédiction.
Mycelle, Si'lura, sourcière, guerrière, elle multiplie les talents. A l'article de la mort dans le précédent tome elle a été sauvé par la morsure du Paka'golo, un petit serpent aux propriétés étranges. Elle y a perdu son talent de sourcière mais regagné sa capacité de métamorphe. Elle vit avec la culpabilité de ce qu'elle a du accomplir pour lutter contre les manigences du seigneur noir.
Méric, prince el'phe. Il s'est éloigné des siens lors de sa quête du descendant du roi Bélarion. Lui qui a commencé orgueilleux, égocentrique, fini par être un allié fidèle , un ami loyal. Il a en sa possession le luth de Nee'lan.
Nee'lan est , était une ny'phai, elle a du quitter sa sylve primordiale pour lutter contre la pourriture qui menace cette dernière. C'est un personnage généreux et doux. 
Tol'chuk, un métisse og're, est envoyé par son peuple dans une quête désespérée pour sauver le coeur de son peuple, une sanguine où repose l'âme des défunts, et ainsi laver l'honneur terni de sa lignée. Malgré une apparence des moins avenantes, Tol'chuk est un personnage fort, loyal, généreux.
Kral, le montagnard, descendant des rois du trône de cristal, a subi beaucoup de tourments dans les précédents tomes. Il hésite dans la voies à suivre, celle du bien ou celle du mal. Malgré cela ou à cause de cela il reste un personnage attachant, sur le fil du rasoir mais avec un sens de l'honneur à toute épreuve.
Sy'wen et Kast, la Meraï et le Dre'rendi. Liés l'un à l'autre par un pacte ancien, ils le sont aussi par l'amour et l'apparition du dragon Ragna'rk. Leur relation mets un peu de romance dans ce monde de brute. L'histoire des Meraï et des Dre'rendi est à découvrir dans le précédent tome.
Mama Freda, veille guérisseuse aveugle, mais pas non voyante, ses yeux sont ceux du Tam'rik qui la suit partout.
Dans ce tome qui compte sept livres tout commence à Val'loa par l'arrivée de nombreuses augures qui vont pousser les compagnons à se séparer pour enrayer l'influence du seigneur noir et détruire les portails du Weir. Cette quête rejoint la mission confiée par Cho, entité mystérieuse reposant dans le vide sidéral, à savoir retrouver son entité-frère Chi.
Mycelle, Mogweed, Fardale, Kral suivent le roi Tyrus dans sa reconquête du Chateau Mryl dans le mur Nord. Ils vont être rejoint par Méric, qui appeler par le luth de Neel'han vient pour élucider le mystère du Griffon, l'un des portails du Weir. 
Au sud, Joa'ch accompagné de Sy'wen, Kast, Hunt, Sheeshon et Kesla, une voleuse membre de la secte des assassins d'Alcazar, va affronter les désert des sables et le Basilic de Tular. Un adversaire plus vicieux et dangereux pour Joa'ch se cache dans les dunes du désert.
Au Gulgo'tha, berceau de l'innommable on retrouve Elena, Er'ril, Tol'chuk, Mama Freda, et une horde de Na'ins. En plus de la manticore, troisième portails du Weir, Elena devra se confronter aux ruses matrimoniales de la reine Tratal, souveraine des El'phe. 
Le principe de diviser les personnages allègent considérablement l'histoire. On les suit tour à tour dans leurs aventures. On s'attache à chacun d'eux.
On sent que ce tome est l'avant-dernier, les questions commencent à trouver leurs réponses, les prophéties à s'accomplir, le dénouement est proche. On en apprend plus sur l'innommable, les sinistreurs, l'Ebène, la sanguine...
Vivement le prochain tome, et pourtant une petite appréhension comme à chaque fois avec les sagas, à la dernière page du dernier tome on quitte définitivement un monde, des personnages auxquels on s'est attaché. Il n'est jamais facile de dire adieu.

4ème de couverture:
Elena et son armée de hors-la-loi ont vaincu les suppôts du mal qui occupaient l'île de Val'loa et déverrouillé les secrets mystiques du Journal Sanglant.
Mais durant la bataille, l'infâme Seigneur Noir a mis en place les portails du Weir auxquels il puise l'essentiel de son pouvoir. Pour les trouver et les détruire, les alliés d'Elena embarquent pour de dangereuses destinations à bord de vaisseaux aériens. Sur la route, les jumeaux Mogweed et Fardale espèrent briser la malédiction qui les a privés de leur don de métamorphose, et Joach, le frère d'Elena, doit échapper aux requins des sables pour devenir maître de son pouvoir élémental, tandis que d'autres compagnons filent vers le fabuleux royaume elfique de Fort Tempête.
Aucun des rebelles ne reviendra indemne, certains n'en reviendront même pas du tout. Elena elle-même, dans l'antre de son ennemi juré, parviendra-t-elle à découvrir l'identité du Seigneur Noir ?

Anita Blake tome 4 : Lunatic café

Nombre de pages: 442
Auteur: Laurell K Hamilton
Editeur: Milady
Genre: Urban Fantasy
Lecture commune du 30 septembre 2012 proposée par Lamiss59283 et avec blueverbena , Elenah ,
misslecturedu78 et reveline  


Mon avis:
Petit changement pour cet opus puisque le titre n'est pas une possession de Jean-Claude, vampire maître de la ville, mais de Raïma, femelle alpha de la ville. Pas d'inquiétudes pour autant Jean-Claude ne disparaît pas des écrans radars d'Anita.
L'intrigue principale soutenant tout le roman tourne autour de la disparition de Lycanthropes. Anita mène l'enquête, tout en se mettant dans le pétrin... Son histoire d'amour avec Richard se complique. Au passage on découvre que notre chasseuse de vampire est une fragile petite chose échaudée par les histoires de sexe. C'est vraiment trop mimi. Comme elle est la reine de l'indécision elle s'enfonce dans une panade amoureuse des plus complexes. Un joli triangle amoureux se profile.
On retrouve aussi Edward, tueur froid et calculateur mais toujours là au bon moment, qualité indispensable à mon sens pour être ami avec Anita.
Petit bémol sur la narration, mais qui vaut un peu pour toutes les sagas de ce genre, ceux sont les répétitions à outrance. Chaque tome peut ^presque être lu indépendamment des autres , vu que l'auteur rappelle encore et encore les liens entre les personnages ainsi que les impressions d'Anita sur tel ou tel de ses connaissances. Quand on lit les romans avec rigueur, dans l'ordre et à des intervalles assez réduits, on a une impression de déjà vu pas forcément agréable, (par contre c'est pratique si vous avez des pertes chroniques de mémoires!).
Petit surprise de ma part, l'apparition de Gretchen, femme vampire follement éprise de Jean-claude. Elle est peut être un peu longue à la détente puisqu'elle ne s'est aperçue de l'existence d'Anita qu'au tome 4 !! Je dois avouer que j'ai un peu de mal avec le genre groupie surexcité et qui laisse sa dignité au vestiaire! 
Gros plus par contre, ce tome entre plus en détail dans les méandres de la société des métamorphes. J'ai une grande passion pour les ptits loups!!!
On découvre aussi de nouvelles créatures mythiques. Je me demande à combien de surprises nous aurons encore droit.
Au tome 5...

4ème de couverture:
On dirait que je le fais exprès. Je suis tombée amoureuse du chef de meute local. Non, pas un louveteau. Un loup-garou, bien sûr ! Maintenant, il y a des tas de filles dans ma tranche d'âge qui n'arrivent pas à se dégotter un petit ami. Et c'était mon cas avant Richard. Certes, Jean-Claude, mon vampire préféré, ne demanderait pas mieux, mais son côté possessif a tendance à me démotiver. Même si c'était un homme ordinaire, j'aurais déjà du mal à imaginer une vie de couple avec lui. Côté sexe, ça oui : no problemo, je vois très bien, mais sortir... Aller au restaurant, au spectacle, fréquenter ses amis. Franchement non ! On a beau être dans une histoire d'horreur, il y a des limites !

jeudi 27 septembre 2012

La Moïra - L'intégrale de Henri Loevenbruck

Nombre de pages: 778
Auteur: Loevenbruck Henri
Editeur: Bragelonne
Genre: Fantastique

Mon avis:
On assiste à la fin d'une époque et à l'émergence d'un nouveau monde. Tout se passe sur une durée très courte, à savoir une année, et même si le nombre de pages est assez conséquent il y a une impression de rapidité , voir de fulgurance.
On suit plus particulièrement le destin d'Alia, jeune orpheline désoeuvrée survivant dans un village de Sarre. Comment elle va devenir peu à peu, une guide, une leader, la détentrice d'une mystérieuse prophétie. En parallèle le destin d'une louve blanche, liée à Alia, pour découvrir la nature de ce lien il faudra attendre la toute dernière page.

Tout se passe en Gaelia, une île divisée en cinq comtés alliés ou rivaux. Au loin Brittia, évoquée seulement comme la pourvoyeuse des premiers envahisseurs et de l'encombrant évêque Aeditus. L'auteur nous décrit un monde féodal, moyennageux où les mythes ont une grande place. On retrouve les druides avec à la fois leur pouvoir religieux mais aussi politique et gardiens du savoir. Plus mystérieux encore Obéron et les sylves et autres lutins peuplant la forêt de Borcelia. Dans le camp du Mal, Maolmordha, détenteur de l'Ahriman et seigneur des Ténèbres. Le lieux, le temps comme les créatures évoquées donnent une étrange impression de réalité au tout, un peu comme les légendes de la forêt de Brocéliande ou autres mythes celtiques.Les noms données aux contrées sonnent familièrement aux oreilles.
Dès le départ on pressent qu'Aléa est un être à part. Perdue dans cette lande, seule, sauvage, sa destinée change du jour au lendemain. Son caractère évolue beaucoup au fil des pages. Elle commence comme une gamine de treize , profondément marquée par les aléas de sa naissance. Les épreuves, les rencontres vont lui permettre de se forger un fort caractère, de s'affirmer, de se découvrir. Elle porte sur ses frêles épaules la destinée d'un monde qui ne lui à jamais fait de cadeaux.
En chemin elle va faire la connaissance d'un certain nombre de personnages. D'abord Molljn, un nain, au sens légendaire du terme. Il a la bougeotte et cache son courage derrière un ton bourru mais non dénué d'humour, adepte des petits bruits, (tel les euh et ahum...), il va accompagner Aléa dans toutes ses aventures. Autre comparse de la jeune fille, le druide Phelim. On ne perçoit toute l'ampleur du personnage qu'au fil des pages, des pans de son histoire apparaissant de ci de là et venant compléter le portrait déjà flatteur d'un personnage attachant. Phelim, malgré tout le savoir druidique, suit son coeur et son instinct, il va suivre Aléa malgré les réserves qu'il peut nourrir à son égard. On ne sait s'il connaissait toute l'histoire de la jeune fille dès le départ . Avec Phelim vient Galiad, son Magistel. Un magistel est une sorte de garde du corps pour druide. Il existe entre le druide et son magistel un lien magique (comme souvent dans les romans de Fantasy). Galiad en plus d'être un magistel est un guerrier au grand coeur, (tueur de dragon tout de même!), un peu balourd avec les dames qui l'intéresse! Galiad nous amène à Erwan, son fils , qui se destine comme son père à embrasser la carrière de Magistel. Même s'il suivra sa vocation il aura à coeur d'embrasser aussi autre chose. Comme tous les jeunes hommes passionnés Erwan séduit par sa fougue , sa passion, sa loyauté.
Continuons cet inventaire avec Faith, une barde croisée par Aléa à Saratéa (son patelin dans le comté de Sarre). Les bardes sont les ménestrels de ce monde. A la différence des druides les femmes sont admises dans l'ordre et y jouissent d'un respect et d'une égalité sans commune mesure ailleurs. Il s'avère qu'à la suite d'évènements funestes liés à Aléa elle va poursuivre une vengeance et troqué le luth contre l'épée. Toujours prompte à pousser la chansonnette sa connaissance du monde des sylves sera un atout pour Aléa.
Autre femme de pouvoir de l'histoire, Amine. Amie d'enfance d'Aléa , elle vient donc aussi de Saratéa, ancienne vate (élève des druides), elle va épousé Eoghan, roi de Galatie, mais aussi faire-valoir des druides. On ne sait si son évolution dépend de son histoire ou de facteurs internes. Car il faut le préciser ce livre parle aussi de l'émancipation des femmes dans un monde dirigé par et pour les hommes. Et ces demoiselles n'y vont pas avec le dos de la cuillère. On tue, on assassine, on empoisonne, on exige, on décide, on dirige...
Continuons un brin d'exploration de cette société bien complexe de Gaelia avec les Cheminants. Ceux sont des artistes migrants suivant la voie de La Moïra, ils sont neutres mais pas forcement pacifiques. On les découvre par le biais de trois de leur représentants Katlin, son frère (dont j'ai oublié le nom) et leur oncle (dont je tais le nom sciemment). Ils sont libres et jouissent d'une certaine reconnaissance parmi les comtés hormis Harcourt (le comté chrétien du coin!)..
Cette longue énumération va bientôt se finir! Finghin, un jeune druide, ami d'Erwan. Il a l'esprit très ouvert, se remettant sans cesse en question lui mais aussi les principes qui lui ont été inculqués par l'ordre des druides.
Les Thuathanns sont le peuple d'origine de Gaelia , ils ont été chassés par les envahisseurs Brittiens et ont dut se réfugier dans le Sid, lieu mystérieux où le temps est absent. Ils refont leur apparition à ce moment de l'histoire et désire se venger et reconquérir la terre de leurs ancêtres. Le personnage qui ressort le plus est Tagor, physiquement avec ses yeux vairons mais aussi parce qu'il ne nourrit pas la même soif guerriere que les autres membres de son peuple.
Et finnissons par le mal avec Samael et Maolmordha. Ils ne sont pas alliés mais ressentent tous les deux une grande haine pour l'ordre des druides. Haine qui se comprends vu leur histoire. Maolmordha est sans doute le plus extrême vu qu'il possède en plus du pouvoir du Saiman celui de l'Arhiman, il dirige les Herilim , les gorguns, les veilleurs et une foule de personnages des plus sympathiques.
Je finirai par Imala, La louve blanche, elle brave les lois de sa meute puis celle de sa race, son rôle est important dans la destinée de Gaélia , mais en plus de cela elle suit aussi un parcours plus personnel.
Pléthore de personnages, et j'en ai oublié (Aeditius entre autre!). Ils jouent tous leur rôle. La quantité ne nuit pas à la qualité, on s'attache facilement à eux et durablement.
Beaucoup d'intrigues pour ce roman. Elles se croisent, se côtoient sans se mêler. Parfois du coup on a une impression de fragmentation, comme par exemple avec Maolmordha, comme s'il mettait ses attaques en pause pour permettre à d'autres conflits de s'épanouir (il est drôlement sympa en fait!).
Cela vient du soin que mets l'auteur dans ses descriptions. Il ne faut pas lire le ventre vide, car il prends garde à vous décrire les repas par le menu, de véritables recettes de cuisine. De même pour les batailles où l'armement et les tactiques sont décrits avec minutie. Toutes ces descriptions n'alourdissent pas le texte, elles sont amenées avec beaucoup de doigté. Beaucoup de choses à écrire sur ce roman. Il parle d'une chose simple , à savoir la fin d'une époque, mais c'est amené de telle manière que l'on a l'impression de tout connaître, tout savoir à la fin. Tout est dans le détail.

4ème de couverture
"L’enfant s’appelle Aléa…
Jeune orpheline de treize ans, elle hérite involontairement d’un don étrange et se retrouve alors au centre d’intrigues qui la dépassent.
Sur l’île de Gaelia, nombreux sont les politiciens et les religieux qui convoitent cette puissance ; nombreux sont ceux qui redoutent cette élue aux facultés uniques, qui pourrait changer la face du monde…
Alors qu’au sud, une armée est en marche pour reconquérir l’île volée à ses ancêtres, la jeune Aléa doit fuir de nouveaux ennemis : les Soldats de la Flamme, des fanatiques religieux qui voient en elle un nouveau danger, le Conseil des druides, qui lui envient son pouvoir, ou encore les terribles guerriers de Maolmòrdha…
Prise au cœur d’un conflit colossal, Aléa fuit la mort qui la traque sans pitié.
La meute de ses poursuivants grandit de jour en jour. Le moment est proche où elle devra faire volte-face pour affronter son destin.
Dans l’ombre, tel le reflet d’un miroir, Imala, une louve solitaire, vit une aventure étrangement parallèle à celle de la jeune fille.
Leurs existences sont-elles liées ?
Leurs avenirs respectifs sont encore flous, mais une destinée unique attend la louve et l’enfant".

Ce qu'il advint du sauvage blanc de François Garde

Nombre de Pages: 327
Auteur: Garde François
Editeur: Gallimard
Genres: Historique, Aventure

Mon avis:
C'est un récit de voyage mais où la plus grande partie du périple reste mystérieuse. Ainsi lorsque Narcisse est abandonné par son navire sur une plage d'Australie on ne découvre pas tout de suite sa destinée. Elle ne nous apparaît que beaucoup plus tard et nous ne voyons de lui que le résultat de ce qui s'est produit sur cette plage.
Petit à petit on découvre ce voyage intérieur qui est l'intégration à une nouvelle culture, à une nouvelle société. On découvre aussi le chemin inverse de celui qui retourne parmi les siens alors qu'il a tout oublié de ce qu'il était "avant". 
C'est un récit étrange où on a l'impression de suivre deux personnages et non un seul. On découvre le Narcisse "civilisé" face aux indigènes d'Austalie en même temps que le Narcisse "indigène australien" face aux "civilisés". Et dans les deux cas ce qui frappe c'est l'incompréhension. 
Le lieu le plus marquant est peut-être l'Australie sauvage, avec ses paysages grandioses , sa nature hostile mais aussi généreuse, ses habitants si vrais si authentiques et si durs. Le présent du récit est lui ancré dans les cités, coloniales , urbaines, mais aussi les petits villages de France. Il y a un contraste entre une nature qui paraît austère et qui est en réalité riche et une société "civilisée" en apparence opulente mais en réalité aride.
On voit tout par les yeux de l'homme blanc . D'abord par le regard que porte Narcisse sur cette tribu qui le recueille, l'adopte puis par la façon dont Octave perçoit l'homme qu'est devenu Narcisse.
Octave est l'autre personnage fort du roman. Même s'il est attachant et généreux, il a parfois un mode de pensées un peu paternaliste. Mais on sent qu'il se remet en question, qu'il cherche le bien de Narcisse même s'il fait fausse route, (pendant un moment j'ai même espéré qu'il allait enfin prendre la seule bonne décision qui s'imposait!). On l'appréhende d'une façon totalement différente à la fin du récit avec le point de vue de sa soeur. Une vilaine voix a même murmurée à mon oreille: "et si elle avait raison...).
Par contre ici pas de récit simpliste avec un "bon sauvage" et un "méchant colon", la réalité est un brin plus complexe et on devine que la bonté ou son contraire sont plus affaire d'individu que de société.
Ce livre est un fabuleux voyage, il ne donne pas d'explications à ce que l'on voit ou perçoit, il nous laisse nous faire notre propre idée, apprendre , découvrir avec Narcisse. 

4ème de couverture:
Au milieu du XIXe siècle, Narcisse Pelletier, un jeune matelot français, est abandonné sur une plage d'Australie. Dix-sept ans plus tard, un navire anglais le retrouve par hasard : il vit nu, tatoué, sait chasser et pêcher à la manière de la tribu qui l'a recueilli. Il a perdu l'usage de la langue française et oublié son nom. Que s'est-il passé pendant ces dix-sept années ? C'est l'énigme à laquelle se heurte Octave de Vallombrun, l'homme providentiel qui recueille à Sydney celui qu'on surnomme désormais le « sauvage blanc ».

vendredi 21 septembre 2012

Fahrenheit 451 de Ray Bradbury

Nombre de pages:213
Auteur: Bradbury Ray
Editeur: Folio
Genre: SF
Chalenges: A vos nombres, Chefs d'oeuvre de la SFF

Mon avis:
Ce livre fait partie des "vieux" ouvrages de science fiction qui restent d'actualité par leur message et leur écriture. Fahrenheit 451 décrit une société où la médiocrité règne en maître. On ne lit plus et , pire, la lecture est un crime , les livres un objet d'effroi, ils doivent être détruits, brûlés. On suit Montag, un pompier , dans sa vie privée, professionnelle.
Guy Montag est un "pompier", dans cette société cela signifie qu'il brûle, brûle et brûle... Mais déjà il a amorçé un virage, une courbe, une inflexion. Et cette trajectoire est encore accentuée par sa rencontre avec la jeune Clarisse, une bouffée d'air pur et de poésie dans le monde terne et aseptisé de Montag. 
Elle s'étonne de tout, réfléchit sur tout, s'émerveille de tout, en un mot elle est vivante. A l'inverse la femme de Montag qui fait son entrée dans l'histoire par un suicide est une coquille vide , sans intérêt. 
Autre personnage Beatty, capitaine des pompiers et supérieurs de Montag. C'est peut être le personnage le plus complexe de l'histoire. Il brûle des livres, il sait pourquoi il le fait mais pire que tout, on se rends assez vite compte qu'il lit... Il est profondément trouble...
On suit donc le pompier Montag dans sa remise en cause de cette société, au passage on découvre comment le monde en est venu à cette aberration (grand frisson d'effroi , en tout cas pour moi), on voit comment il cherche à se révolter, à changer les choses. 
Le roman est comment optimiste, il y a une lueur au bout de ce long tunnel. Mais ça c'est dans le roman, dans la réalité il en est tout autre. 

4ème de couverture:
451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume.
Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif. Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable.
Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé.


Instinct tome 3 de Vincent Villeminot

Nombre de pages: 343
Auteur: Villeminot Vincent
Editeur: Blast
Genres: Jeunesse, Fantastique

Mon avis:
Dernier opus d'une trilogie sur les métamorphes ce tome est plus sombre que les deux premiers. L'histoire nous balade à travers le monde du Canada à l'Europe en faisant un détour par les Etats-Unis. 
Nos trois héros se retrouvent seuls contre tous mais la première partie du roman n'est pas consacrée à la vengeance mais à la quête éternelle et impossible de Tim. 
Il s'agit dans un premier temps d'une recherche factuelle qui s'élargit vers une quête spirituelle. Tout ce mysticisme m'a un peu troublée... On le sent poindre dès le départ puis s'estomper face à une recherche purement factuelle des circonstances de l'accident. Et face à l'impossibilité de connaître exactement la réalité des faits, (chose que l'on sait depuis le tome 1), Tim va chercher des réponses auprès des indiens. 
Le rôle de Flora est moins prégnant que dans les autres tomes. Elle est une compagne conciliante et aidante mais il lui manque ce petit quelque chose qui en faisait un personnage attachant et explosif. Elle est vraiment un personnage secondaire.
Shariff n'est que l'ombre de lui-même. Et c'est peut être le gros bémol de ce tome. Il a été mon personnage préféré des deux autres tomes. Ce garçon-homard, philosophe et samouraï à l'humour décapant est ici un garçon portant le deuil de son père, silencieux et taciturne. On lui découvre un nouvel aspect de sa personnalité lorsqu'il s'oppose au groupe des prédateurs.
Le groupe des prédateurs regroupé autour de Paul et de Bahlam a totalement plongé dans la folie. On la découvre pleinement à travers le journal intime d'Ines. Leur philosophie de vie est tout de même un brin tordu. Un peu de réflexion leur aurait sans nul doute démontré qu'ils faisaient fausse route!
Un peu déçue par ce dernier tome, une impression d'inachevé, de voir beaucoup de choses mais seulement en surface... Et on retrouve ici encore le principe de l'ours tout puissant.

4ème de couverture:
Il y a une métamorphose en chacun de nous.

Missoula, États-Unis.
Cinq mois après le tragique dénouement de Lausanne, les "enfants de Mcintyre" se sont réfugiés dans la maison de Tim. Ils sont recherchés par la police et tentent de retrouver la paix dans la clandestinité. Pourtant, il va falloir retourner en Europe car des faits étranges se produisent dans les Alpes françaises. Une dernière fois, le grizzly, le samouraï et catwoman se lancent dans la guerre...

jeudi 20 septembre 2012

Retour à Redemption de Patrick Graham

Nombre de pages: 448
Auteur: Graham Patrick
Editeur: Pocket
Genre: Thriller
Challenge ABC

Mon avis:
Tout commence avec un meurtre affreux. Celui de la femme et des petites jumelles de Peter Shepard . Mais ce meurtre n'est pas le commencement plutôt la fin d'une terrible histoire. Le livre suit la quête de Peter, lancé à la poursuite du meurtrier de sa famille mais pas seulement. Car plus que l'identité du tueur c'est son mobile qui importe.
Deux histoires se superposent. Celle du présent où Peter va à travers les Etats-Unis retrouver les personnages de son passé. Et celle de ce passé que l'on découvre au gré des pages nous offrant un point de vue intime sur les personnages de ce drame.
Le lieu le plus sombre où se noue l'action est Rédemption, un centre de redressement pour jeunes délinquants. Celui-ci est dirigé par un révérend douteux secondé par une équipe de brutes sans morales et protégé par toute une communauté. Rédemption c'est l'enfer. Les lieux sont déjà effrayants en eux-mêmes, ancienne prison de la guerre de sécession. La discipline et les brimades rajoutent à l'ambiance. Pour les âmes sensibles s'abstenir. Ce livre est particulièrement cruel! 
On suit Peter Shepard. On le découvre avocat d'affaire amnésique et père comblé. La vérité est un peu plus complexe et le personnage également. Comme pour toute une partie des personnages du roman on voit deux facettes de leur personnalité, celle du passé et celle du présent. Pour ce qui est de Peter Shepard un accident cérébral avait changé la donne mais le meurtre de sa famille lui remet en mémoire son passé. Le jeune comme le vieux Shepard sont des personnages sympathiques, courageux et généreux. Il fait preuve de beaucoup d'humanité dans sa quête. J'ai aimé voir sa relation avec Wendy.
Wendy Moore, la jeune fille du passé de Shepard est fraîche malgré les épreuves. L'adulte va suivre Peter à travers les Etats-Unis jusqu'à Redemption.
Il y a beaucoup d'autres personnages. Certains sont effrayants d'autres attachants.
Ce livre est troublant à cause des sentiments qu'il suscite. Je suis peut-être un peu détraquée mais j'ai ressenti de la compassion de la tendresse pour le meurtrier de la famille de Shepard. Du coup je m'interroge. Il est plus facile de haïr les monstres quand on ne connaît d'eux que leur face obscur. Les juger quand on connaît leurs failles, leurs blessures, les condamner lorsque l'on a partagé des épreuves avec eux est une chose mal aisée. Y a-t'il de bons et de mauvais monstres? Pourtant certains "méchants" de ce livre sont faciles à condamner mais l'honnêteté intellectuelle m'oblige à admettre que je ne connais d'eux que leur part de Ténèbres. Cela aurait'il été aussi facile si je les avais vu jeunes adolescents en souffrance mais pleins d'espoir et de bons sentiments, ou jeunes enfants livrés aux sévices d'adultes monstrueux? Mais est-ce que le malheur adoucit la cruauté, la justifie? Bref, un livre qui m'a beaucoup travaillée parce qu'il est loin d'être simple et encore moins simpliste.
Le style de Graham est remarquable, il alterne les parties consacrées au présent et celles au passé. Par contre ce qu'il est décrit est particulièrement dur. J'ai lu le livre il y a déjà quelques mois et j'ai encore les images dans la tête, sans compter sur une véritable réflexion sur la culpabilité. La chronique initiale était beaucoup plus longue mais en disait beaucoup trop sur les personnages ou les faits. Alors que le lent épluchage de la narration est indispensable pour bien appréhender toute l'intrigue.

4ème de couverture:
Avocat d'affaires, Peter Shepard a tout pour être heureux : la fortune, une femme belle et aimante, deux petites filles irrésistibles. Pourtant, certains jours, l'angoisse l'étreint à tel point qu'il doit aller s'asseoir sur un banc dans un parc. Toujours le même banc, toujours la même angoisse. Shepard redoute le pire : le big one, ce tremblement de terre dont tout le monde sait qu'il finira par engloutir San Fransisco.
Et le pire advient. Mais ce n'est pas la terre qui a tremblé, c'est le passé qui a ouvert une brèche sous ses pieds et l'a plongé en enfer, dévorant sa famille et le laissant avec l'obligation de se souvenir qu'il y a vingt ans, six enfants s'étaient fait une promesse dans un cachot, afin de repousser les ténèbres.
Une promesse qu'il a trahie.
Il est temps pour lui de retourner à Redemption. 

dimanche 16 septembre 2012

Les âmes vagabondes de Stephenie Meyer

Nombre de pages : 617
Auteur: Meyer Stephenie
Editeur: JC Lattes
Genre : Science fiction
Lecture commune du 15 septembre 2012 proposée par Michou et avec harmo20  Myiuki22  ,Faustine.  ,Lucross  ,lamiss59283  ,Math-en-book,Géraldine,Ewatoppno,Elenah ,paikanne,Sokitty  ,Iani,cline612 ,Dex ,Aidoku  ,Salsera15,Tousleslivres  ,Zara21  ,Rosehill Cottage  ,Bouquinons  ,Mathilde C'  ,Petite Louve  ,Guenièvre

Mon avis:
Il est difficile de résumer l'intrigue de ce roman en une ligne. On pourrait penser qu'il s'agit d'un récit de résistance humains contre envahisseurs mais ce serait réducteur. Une histoire d'amour peut-être, voir plusieurs: l'amour passion entre deux êtres que rien ne peut séparer, une histoire d'amour entre deux ennemis potentiels... Un roman complexe et pourtant simple quand on le lit... 
La Terre a été conquise par une race d'Aliens miniature. Pour ceux qui connaissent le film et les séries Stargate vous ne serez pas dépaysés. En effet les aliens sont des petites créatures parasites qui se logent à la base du crâne et prennent possession du corps de leur hôte, avec pour effet physique de rendre les yeux lumineux. Attention la comparaison s'arrête ici! Il existe encore quelques "humains sauvages". Une jeune femme est capturée et on lui implante une âme qui a vécu sur de nombreuses planètes. L'histoire commence ici avec cette cohabitation forcée entre Mélanie (l'humaine) et Vagabonde (L'âme). Liées par un même corps et des souvenirs communs elles vont finir par avoir les mêmes intérêts. Et Vagabonde va protéger et rechercher la famille de Mélanie...
Tout se passe aux Etats_Unis. On a le droit à de beaux paysages désertiques et aux grandes mégalopoles américaines. Les envahisseurs n'ont pas changé grand chose donc pas de grandes descriptions futuristes.
Ce livre se lit très bien mais une fois qu'il est refermé et que les sensations premières se sont estompées je me suis rendue compte que tout était peut -être trop simple. 
En effet les âmes envahissent des planètes et des corps , annihilant au passage l'esprit de leurs hôtes, mais ceux sont des personnages un brin fadasses. Des bisounours... Tout est beau, gentil, mignon. Pourquoi conquérir des planètes entières avec un tel mode de pensée? Car il faut bien avouer que "tuer l'esprit" ou le corps quand l'hôte est défaillant est un peu en contradiction avec l'éthique des âmes!
Vagabonde , l'héroïne ou plutôt l'une des héroïnes, est d'une bonne volonté alarmante. Elle veut tout bien , a un instinct de survie proche du néant, un sens du sacrifice inversement proportionnel. Et pourtant malgré tout cela elle est un personnage très attachant. Son alter ego, Mélanie, est un brin plus pêchue, et en même temps elle est elle aussi capable de s"oublier pour le bien commun. Elle a un grand sens de la famille et une passion dévorante pour Jared.
La Traqueuse: Une âme agressive , méchante , vindicative. S'il y avait plus d'âmes comme elle j'aurai sans mal compris l'invasion. L'explication donnée à son caractère gâche tout à mon sens...
Les humains: Jared, Ian, Jeb, Kyle, Jamie. Jared et Jamie sont le point de Jonction entre Mélanie et Vagabonde. Leurs sentiments se rejoignent et se confondent. Si Jamie est un jeune homme charmant, ouvert et très optimiste Jared ne m'a pas conquise. Le fait de frapper à tout bout de champs et y sans doute pour quelque chose. Il est à la fois le feu et la glace. A l'inverse Ian est la représentation du chevalier sur son blanc destrier. Il s'oppose à son frère Kyle, humain aux réactions typiques face à une agression alienne, pour les beaux yeux de sa belle.
Oncle Jeb est le chef de la communauté et l'oncle de Mélanie. Il est très ouvert d'esprit et très tolérant. A cela s'ajoute un caractère très pragmatique.
Donc tout au long de ce roman on assiste à l'apprivoisement réciproque entre deux espèces. Il s'avère que les humains sont une race bien à part, différente de toutes celles rencontrées sur les autres planètes , (orgueil quand tu nous tiens!). Et les âmes ne sont pas des êtres sans foi ni loi qui envahissent des mondes et éradiquent des peuples, ( c'est comme ce qu'ils font mais avec plein d'amour et de douceur).
Stephenie Meyer a une très belle écriture, très douée. J'ai ri , souri, pleuré, pleurniché mais... Après coup je me rend compte que quelque chose ne colle pas. L'histoire est belle, peut être un peu trop, tant de bons sentiments c'est de la science fiction! (Ca tombe bien vous me direz puisque c'est le genre du livre!).
Je ne dois pas cacher que j'ai aimé ma lecture comme lorsque je me fais une overdose de chocolat, ça me rends malade après coup mais je suis super contente pendant l'ingestion et je recommencerai à la première occasion. 

4ème de couverture:
La Terre est envahie. L'humanité est en danger. Nos corps restent les mêmes, mais nos esprits sont contrôlés. Mélanie Stryder vient d'être capturée. Elle refuse cependant de laisser place à l'être qui tente de la posséder. Quelque part, caché dans le désert, il y a un homme qu'elle ne peut pas oublier. L'amour pourra-t-elle la sauver ?  

lundi 10 septembre 2012

Bilbo le hobbit de J.R.R Tolkien

Nombre de pages : 312
Auteur: Tolkien J.R.R
Editeur: Le Livre de Poche
Genre: Fantasy
Challenge : Baby challenge Fantasy
Lecture commune du 7 septembre 2012 organisée par Aniouchka   et avec Avalon  ,Asuna,Azilice  ,CalieS  ,Chtitepuce,Dex,Elanor  ,Farahfleur  ,Fleurdusoleil,Ginger,Habitant of Sto  ,(Isallysun),J.a.e_Lou  ,Julieblack,Ksatriah,(Lau1307) ,Linadriel,looleenette  ,Mademoisellebreizh,Manuellachicklit  ,Michou,Mypianocanta,Ninouche2109,Petitepom    ,Plumeline,Ritw,Serega  ,Sosoo0806,Sylly,Yumiko

Mon avis:
Tolkien est souvent considéré comme un maître de la Fantasy. J'aurai plutôt tendance à dire qu'à une autre époque il aurait été un fabuleux conteur. De ceux que l'on écoute avec attention les soirs d'orage dans l'auberge du village assis près d'une cheminée, éclairant un vieil homme fumant la pipe et prenant son temps, (c'est u peu là le portrait de Gandalf!).
Bilbo le hobbit a été écrit pour les petits enfants de JRR, (les petits veinards), il est vrai que l'intrigue, comme le vocabulaire, est accessible à un large public. Mais Tolkien n'est pas de cette génération qui se presse, le pied sur le champignon. Son récit s'écoule lentement et au milieu de l'action on trouve toujours de longs passages consacrés aux récits et aux chansons. 
Tolkien s'inspire largement du folklore . On trouve des elfes en tout point fidèles aux légendes, des dragons qui eux non plus ne font pas preuve d'une grande originalité, des nains , des trolls, des gobelins, des héros... On découvre les hobbits, peuplade de petites gens paisibles par l'intermédiaire de Bilbo. Bilbo se joint à la quête de treize nains sur un malentendu, orchestré de main de maître par le facétieux Gandalf le gris. Lui qui, à l'image de son peuple, est profondément sédentaire va se balader dans des forêts obscurs, des tunnels ténébreux, des montagnes gigantesques, des cachots, des rivières, des palais. Il commence son aventure un peu trouillard , il la finit avec un véritable courage et un sens de l'honneur irréprochable.
Grand moment de ce voyage, la rencontre avec Gollum et la découverte de l'anneau. Je ne sais si Tolkien avait déjà en projet la saga du seigneur des anneaux, cela ne paraît pas forcément évident au vu du récit. Le jeu des énigmes auquel se livre Gollum et Bilbo est loin d'être des plus évidents. Pour tout avouer je n'ai trouvé qu'une seule réponse, mon orgueil en pris un coup.
On voit également apparaître Gandalf, magicien bien étrange avec un sens de l'humour qui lui est propre. J'aurai aimé en connaître un peu plus sur ses aventures avec le Nécromancien. Il est plein de ressources , bien que l'on est souvent l'impression qu'il ne donne pas son maximum, obligeant les nains t Bilbo à se démener, à se révéler. 
Les nains sont au nombre de treize, chiffre qui apparemment n'est pas propice à la réalisation d'une grande quête, telle que le vol (ou la récupération) d'un fabuleux trésor servant de litière à un dragon irascible. Ils sont un peu trop nombreux pour que je me souvienne de tous les noms, (j'ai déjà du mal avec les sept de Blanche neige!). Chacun a sa personnalité mais était-il nécessaire qu'ils soient si nombreux.
Nos héros croisent de nombreuses créatures. Rencontres tantôt agréable, Beorn, Elrond, les aigles , tantôt inopportune,les trolls,  le Grand gobelin, les elfes de la forêt de Mirkood, Smaug. En tout cas cette quête donne lieu à pas mal d'aventures jusqu'au dénouement.
Comme dit au-dessus, Tolkien n'est pas un rapide. Ses héros s'arrêtent deux semaines ici, deux semaines là, on dîne, on chante, on s'interroge... Cela me fait vraiment penser à un conte que l'on raconterait sur plusieurs veillées. Avec des moments de détente, les récits et chansons et de l'action qui vous emballe, des rebondissements et du suspens (attention tout de même il ne s'agit pas d'un thriller). Il fait parti des romans que j'aurai plaisir à ire à mes enfants.
J'ai vu la bande annonce du film et je pense que j'irai le voir, ne serait-ce que pour Gandalf...

4ème de couverture
Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible qui n'aime pas être dérangé quand il est à table. Mais un jour, sa tranquillité est troublée par la venue d'un magicien nommé Gandalf, et de treize nains barbus qui n'ont qu'une idée en tête : récupérer le trésor de leurs ancêtres, volé par Smaug le dragon sur la Montagne Solitaire. Suite à un malentendu, Bilbo se retrouve malgré lui entraîné dans cette périlleuse expédition.


dimanche 2 septembre 2012

Anita Blake, tome 3 : Le cirque des damnés de Laurell K HHamilton

Nombre de pages: 379
Auteur: Hamilton Laurell K
Editeur: Milady
Lecture commune proposée par Lamiss59283 et avec LaetiChOùuxx  ,blueverbena,Elenah  ,misslecturedu78,Audel,Candyshy 

Mon avis:
Troisième tome de la saga sur Anita Blake de Laurell K Hamilton, on ne change ni de lieu ni de personnage principal. Je lis un Anita Blake par mois et ce rythme est plutôt pas mal car la trame de l'histoire est approximativement la même. L'auteur y inclut quelques variantes mais je me suis retrouvée en terrain connu, ce qui ne me déplaît pas forcément dans mes périodes de paresse, (et là je me vautre dans la fange de fainéantise aiguë!).
Donc , notre petite Anita relève toujours des vampires, a toujours des relations douteuses avec Jean-Claude et se fait des ennemis comme d'autres changent de vêtements. Elle courre derrière un monstre qui fait son apparition et découvre que rien n'est simple dans ce bas monde.
Pour les lieux j'ai aimé la découverte de grotte obscure, lieu propice à l'horreur. Petit retour aux sources avec le cirque des damnés, qui était le nid de Nikolaos (voir le tome 1). Petite remarque au passage, il m'a fallu ce troisième tome pour me rendre compte que chaque opus portait le nom de la nouvelle acquisition immobilière de Jean-Claude. Ce vampire est un véritable prospecteur.
Dès les premières pages Anita se mets à dos deux intégristes anti-vampires. Elle va également retrouver son vieil ami Edward, qui la menace. Tout ce petit monde en a après le maître de la ville, (jean-claude pour ceux qui ne suivent pas). 
Tome très vampiresque puisque notre héroïne va se trouver au centre des appétits des accros à l'hémoglobine. En plus de Jean-Claude, que l'on sent un brin attachée à la belle, elle suscite l'intérêt de deux vieux vampires. Alejandro, d'un coté, qui ressemble à un psychopathe, (comme tous les vampires), et qui écume la ville en laissant des cadavres pleins de traces de morsures. Il y a aussi Oliver, lui date carrément de la naissance de l'humanité, (un rêve pour les historiens férus de préhistoire). Il a pour serviteur humain un des intégristes anti-vampires. Il faut dire qu'il a un monde de raisonnement un peu spécial. Ainsi les vampires risquent d'avoir le droit de vote, mais lui préfère retourner au bon vieux temps, lorsqu'ils étaient chassés par les humains. C'est le problème avec les vieux , ils préfèrent toujours comment c'était "avant", (si vous vous mettez à proférer ce genre de choses vous êtes officiellement un croulant, de même pour le "à mon époque"). Oliver a également la particularité d'avoir à son service une créature des plus effrayantes, une lamie (un gros serpent avec des mamelles si j'ai bien compris, et peut être figure humaine).
Comme ses prétendants vampires ne suffisent pas à Anita, elle flirte avec un jeune homme mystérieux Richard. Ce dernier gravite dangereusement autour de Jean-Claude. Le mystère qui l'entoure est levé à la fin du tome. On a aussi droit à l'apparition d'un petit bleu, Larry. Il est apprenti réanimateur et apprenti exterminateur. Dès le début il aurait fallu le prévenir que tourner autour d'Anita c'est prendre des risques.
Du monde pour ce tome qui tourne autour de la guerre pour la possession de la ville. On en apprend un peu plus sur les pouvoirs d'Anita , même si tout est dans les sous-entendus. Avec quelques écarts par rapport à la trame habituelle l'auteur créait quelques surprises.
La saga Anita Blake est une lecture mensuelle plutôt agréable, je pense que l'auteur va se renouveler car cette série comporte de nombreux épisodes.

4ème de couverture:
 Je vous le dis franchement : je stresse! Nous vivons vraiment clans un univers IM-PI-TOYABLE ! Prenez par exemple Jean-Claude, propriétaire, entre autres, du Cirque des Damnés, une boîte branchée des plus rentables. Eh bien, il n'est entouré que de gens qui veulent soit lui faire la peau, soit prendre sa place, voire les deux. Tous des vampires, bien sûr, avec des dents qui rayent le parquet. Vous me direz que, même s'il a le sens de l'humour, J.-C., lui aussi est un vampire et que sa principale ambition semble être de faire de moi son esclave. Peut-être finalement devrais-je laisser les loups-garous et autres se dévorer entre eux. Et plutôt me consacrer à empêcher mes chers zombies de nuire...

18 lunes de Kami Garcia et Margareth Stohl

Nombre de pages: 571
Auteur : Garcia Kami et Stohl Margareth
Editeur: Blackmoon
Genre: Jeunesse, Fantastique
Challenge A vos nombres

Mon avis:
18 lunes est la suite de 17 lunes qui est celle de 16 lunes. Sans surprise le prochain se nommera 19 lunes...
Donc voici le troisième tome de la chronique des enchanteurs. On retrouve nos héros Ethan , le narrateur, Léna, sa petite amie enchanteresse, à Gatlin, bourgade du sud des Etats-Unis.
Tout commence avec la chanson de circonstances. Il paraît que ces airs sont des indices pour moi ils restent très obscurs. L'histoire cette fois tourne autour d'Ethan et ça tombe bien puisqu'il est le narrateur.
Ethan et Léna sont toujours amoureux impossibles. Ethan frôle la mort à chaque baiser et c'est de pire en pire. Mais l'amour rend téméraire... De plus notre héros sent une menace qui le suit. Il est également confronté à l'attitude plus qu'étrange Amma, sa nourrice (a 17 ans ça fait un peu ringard quand même!). Son principal soutien réside dans la personne de Link, son meilleur ami. Or celui-ci est confronté a un problème majeur. Il a été mordu par un incube et depuis il se transforme en créature fantastique. Son régime alimentaire devra se constituer de sang ou de rêves. Heureusement il a opté pour la deuxième solution. Si Ethan est le héros Link est mon chouchou. J'aime beaucoup sa jovialité et sa droiture. C'est un ami loyal et courageux. 
On retrouve également Ridley, qui elle a perdu tous ses pouvoirs. Elle faisait une enchanteresse des Ténèbres pas très performante, ses capacités en tant qu'humaine ne sont guère plus étendues. Par contre elle a un réel attachement pour Link, ce qui pourrait presque la rendre sympathique ,(j'ai bien dit presque!)..
Macon Ravenwood, de retour dans la partie est le mentor de Link et de Liv, l'apprentie bibliothécaire déchue.

On découvre également John Breed, le belâtre vampirique du tome 2. Ici il est entré dans la lumière. On le plaint pour son passé, voir son avenir. Il s'avère qu'il n'est pas aussi méchant qu'on aurait put le croire.
Dans le rôle des méchants on retrouve toujours Sarafine. Bien que son personnage prenne une autre dimension puisque nous avons droit à de nombreux sauts dans son passé. Avant d'être Sarafine elle fut Izabel. Et si on ne peut s'empécher d'éprouver de l'aversion pour Sarafine, son alter ego est des plus touchante. Dans ses plans elle est accompagnée d'Abraham Ravenwood. C'est le Big Boss des méchants. Il n'aime personne.

Marian, la bibliothécaire de Gatlin, va être victime d'une erreur judiciaire. 
Plusieurs intrigues qui se recoupent. Tout d'abord le procès de Marian par la garde suprême, pour être intervenue et ainsi avoir contribuer à la remise en cause de l'Ordre des choses. Ensuite la quête d'Abraham et Sarafine qui au cours de la 18ème lune doivent remettre les compteurs à zéro par l'intermédiaire de la Roue de Fortune ou Lilum, (personnage étrange et surprenant). Enfin Ethan et la menace qui pèse sur lui. Cette ombre qui semble le suivre partout et cherche à le tuer dans ses rêves. 
On découvre que tout est lié, à la fois à l'intérieur du roman et entre les tomes. La fin de cet opus m'a laissé pantoise et m'interroge sur le prochain. 

4ème de couverture:
Je pensais que rien ne me surprendrait plus. Jamais. Que Léna et moi avions connu le pire, survécu à l'impossible. Mais ces derniers temps, notre bonne vieille bourgade de Gatlin est en proie à une série de fléaux dignes de l'Apocalypse.
Il y a aussi ces cauchemars et ces visions étranges qui ne cessent de me hanter. Et toutes ces choses que j'oublie, ces moments où je ne me reconnais plus moi-même.
La malédiction de la lune, les Enchanteurs des Ténèbres, la Garde Suprême : Quelle est ma place, à moi, dans tout cela?
Aimer envers et contre tout. Même son propre destin.

J'attraperai ta mort d'Hervé Commère

Nombre de pages: 185
Auteur: Commère Hervé
Editeur: Bernard Pascuito
Genre : Policier

Mon avis:
Paul Serinen de petit voleur devient un gangster inventif et culotté. L'un de ses coups finit pourtant mal. L'histoire pourrait se terminer là, mais par un malheureux concours de circonstances, un couple sans histoires va racheter la maison du truand et arriver dans l'intrigue comme un chien dans un jeu de quille. On l'a suffisamment dit: "la curiosité est un vilain défaut!", c'est même un défaut mortel.
Même si l'auteur nous promène un peu au Canada et à Rotterdam la majeure partie de l'histoire se déroule en France. Le noeud de l'intrigue se situe même dans un petit patelin normand au coeur d'une vieille demeure du nom de "La Sauvagère". C'est une maison de caractères pleine de charmes et de mystères.
Tout commence avec Paul Serinen qui nous explique son parcours professionnel. Même si le crime est loin d'être une activité honorable on ne peut qu'admirer sa ruse et sa capacité d'organisation. Il choisi ses coups après d'amples réflexions. J'ai trouvé ce personnage sympathique malgré une morale des plus limites. Seule la première partie du livre le concerne et là est toute l'originalité du roman. Il n'est pas le héros de cette histoire même s'il en est le commencement.
La deuxième partie est celle de Mathieu. Jeune marié à Alice et fort attaché aux cendres de son père. Il est acharné et veut absolument découvrir la vérité au mépris de sa sécurité. Son sort est vite connu et ne laisse que peu d'espoir.
Enfin personnage de l'ombre qui relie les deux parties: Verpraat. C'est un riche diamantaire père de deux enfants. Il est froid, calculateur et patient. Sa cruauté ne semble pas connaître de limites. Même s'il n'intervient que peu directement il est quelque part le fil conducteur de l'histoire.
L'intrigue est assez originale et on comprend mieux le titre du roman à la fin de sa lecture. Il y a également beaucoup d'ironie, à la fois dans la fin de Paul Serinen, dans le destin de la maison et dans celui du butin volé à Veerprat.
Au départ j'ai été assez décontenancé par le style de l'auteur. On assiste à deux confessions, celle de Paul et celle de Mathieu. Du coup peu de dialogues et pourtant ça se lit facilement. L'épilogue permet de répondre à quelques questions mais je ne trouve pas qu'il rajoute à l'histoire.

4ème de couverture:
Vous y croyez vraiment, aux histoires de truand distingué?

C'est une jolie maison en pierres, au bout d'un chemin, à Etretat. A l'époque, juste après sa plus belle prise, Paul Serinen y avait rangé son revolver et fait construire une véranda. Là-haut, par une petite fenêtre ronde, on distingue la mer.
Les propriétaires qui l'ont suivi, Alice et Matthieu, étaient eux aussi tombés sous le charme, c'était devenu leur nid d'amour. Mais on n'habite pas l'ancienne tanière d'un gangster sans "attraper" ses malheurs. Et être bientôt rattrapé par son passé. Quand ce passé est meublé de chevaux de course, d'une urne funéraire, de pierres précieuses et d'humiliations vaut mieux ignorer ce qui s'est déroulé autrefois sous ce toit.
C'était il y a presque dix ans, tout ça, et depuis peu la Sauvagère m'appartient. Désormais , le dernier à en connaître toute l'histoire, c'est moi.

De fièvre et de sang de Siré Cédric

Nombre de pages: 565
Auteur: Siré Cédric
Editeur: Pocket
Genre: Thriller
Challenges: Big challenge n°61, Baby challenge Thriller 2012
Lecture commune du 2 septembre 2012 proposée par beautifulvelma et avec achille49,lightjok,Vepug,Joanskingdom  ,PetiteMarie,Frankie,Olnapac,Sylly,Gilecture,khanel3,Mademoiselle-Soleil,Petitepom,Yayanoux,Paikanne,QueenOfBlonde,Kaegen

Mon avis :
Deux tueurs en série ont enlevée une jeune fille de seize ans, Eloïse Lombard. Heureusement les commandants Svärta et Vauvert sont sur leur piste. Ce qu'ils découvrent dans cette ferme isolée est l'anti-chambre de l'enfer. Des dizaines de victimes au visage arraché et à qui ont a prélevé leur sang. Les deux tueurs sont abattus, la jeune victime sauvée mais l'histoire ne fait que commencer.
Elle va nous emmener du sud de la France, du côté de Toulouse, Millau, Rodez aux rues de Paris. Il est toujours étrange de retrouver dans un roman des lieux que l'on connaît, cela donne une autre dimension au récit, un côté plus réaliste, et dans le cadre du thriller plus terrifiant. On passe de la ferme isolée, sans voisins, à la foule de la nuit parisienne. L'antre du monstre est toujours des plus glauque.
Eva Svärta n'est pas différente que de par son physique, elle est albinos, mais aussi par son histoire et par un mode de vie et de pensées bien à elle.. Dès le départ on la sent torturée, hantée. C'est une intrigue dans l'intrigue. On découvre peu à peu son traumatisme, son histoire, qui est son jeune fantôme. Malgré une certaine dureté je me suis de suite attachée à elle. Elle est entière, affirmée voir têtue. J'ai beaucoup aimé sa relation avec Vauvert, même s'ils ne sont pas souvent ensemble. Elle a un physique de poupée et lui d'ours, mais le plus fragile des deux n'est pas celui que l'on croît.
Le commandant Vauvert est un flic atypique. Un physique de géant avec une timidité vis à vis d'Eva des plus touchante. Il est impulsif et suit son instinct et son coeur. Il n'hésite pas une seconde à enfreindre les règles pour porter secours à Eva. J'ignore s'il sera présent dans la suite de "de fièvre et de sang" mais je l'espère. Mon côté fleur bleu a bien envie de voir l'histoire d'Eva et Alexandre s'épanouir. 
Un certain nombre de personnages secondaires gravitent autour de nos deux héros du supérieur sympathique, au collège obtus en passant par le barman beau gosse. L'autre personnage central est l'assassin, mais d'une je n'en dirai pas trop pour ne pas gâcher l'intrigue et de deux on découvre son identité progressivement, mais plus que son identité c'est son mode fonctionnement et de pensées qui surprends.
Comme dit au-dessus, deux intrigues pour ce roman. D'abord la recherche du criminel, ses motifs, son identité, son mode opératoire. Ensuite le passé d'Eva. On le découvre au fil des pages pour un dénouement étonnant. Les deux intrigues ne sont pas forcément liées de façon directe. Elles se rejoignent dans les évènements qui touchent Eva, comme une impression de répétitions, la deuxième enquête réveillant en écho des souvenirs enfouis. Beaucoup de surnaturel dans ce récit qui touche au mythe du vampire. Pas celui qui craint le soleil, les croix et l'eau bénite, mais celui plus historique de Vlad l'empaleur à la Comtesse sanglante Elizabet Bathory. Du coup petit bénéfice culturel, car si je connaissais la légende de Vlad j'ignorais tout de Bathory. Quelque part le côté surnaturel rend le récit moins effrayant qu'un thriller où seule la noirceur humaine entre en jeu. 
J'aime beaucoup le style de Siré Cédric. Cette angoisse, ce sentiment d'urgence qui s'accélère à chaque page. J'aime aussi beaucoup les personnages de Vauvert et Eva. On est loin des héros en armures scintillantes. Ils sont ébréchés. 
A la fin du roman on trouve les premières pages des prochaines aventures d'Eva Svärta dans "premier sang". Pratique cruelle puisque ces quelques lignes donnent envie de se jeter sur la première librairie venue pour se procurer le livre

4ème de couverture:
Ils semblent se nourrir de sang. Leurs victimes sont retrouvées exsangues. Eva Svärta et le commandant Vauvert viennent enfin de mettre un terme aux agissements des frères Salaville. Mais les meurtres continuent, défiant toute logique.
Les talents d'Eva, policière albinos dotée d'un instinct hors normes, vont la conduire aux frontières de la rationnalité. Là où, à tout instant, les ténèbres menacent de s'ouvrir sous vos pieds, où votre reflet dans le miroir pourrait vous engloutir, où la part d'ombre qu'Eva porte en elle causera sa perte ou lui sauvera la vie ...