samedi 11 février 2012

Vénus Hottentote de Barbara Chase-Riboud


375 pages

4ème de couverture:
Arrachée à sa terre natale, vendue comme esclave, transformée en monstre de foire, une jeune sud-Africaine allait devenir au XXème siècle, sous le nom de "Vénus Hottentote", le triste emblème du racisme scientifique.
Sa tragique histoire a inspiré Barbara Chase-Riboud, l'auteur de la Virginienne, un roman d'une force dramatique et lyrique exceptionnelle.

Mon avis:
Tout d'abord le récit se passe au début du 19ème siècle pour se terminer au 21ème.
Un seul mot pour décrire ce livre, cette histoire : Bouleversant.
Du début à la fin j'ai pleuré sur cette femme qui je trouve , et ce n'est là que mon avis, est restée digne dans n'importe quelles circonstances. Elle est humaine et du coup ceux qui veulent prouver son infériorité, sa bestialité n'en apparaissent que plus méprisables. Sous couvert de principes scientifiques ou philosophiques ils se complaises dans la fange des idées. Les hommes, parce qu'il s'agit d'eux majoritairement, sont tout près à jurer sur leur honneur, leurs principes, (tout ce qu'ils n'ont pas en sommes), que Sarah Baartman est un animal. Mais secrètement ils la désirent comme une femme. Ils sont hypocrites au possible.
Ce récit à la première personne nous fait découvrir les pensées du narrateur. Mais le narrateur change. On passe tour à tour du rôle de la victime à celui du bourreau. C'est troublant!!
Sarah ou Sessurah est une jeune femme courageuse qui attire la sympathie. Avec elle nous découvrons le peuple des laissés pour compte, ceux qui vivent de leur corps et du mépris des bien-pensants.
Mais il y a une certaine justice dans ce monde. Les tortionnaires finissent mal. Le Karma sans doute.
Ce livre trouve son terme en 2002. En 2002, c'est un scandale en soi.

En résumé : Un livre qui fait réfléchir car je ne suis pas sure que les dérives de l'époque soient derrière nous. Qui n'as jamais entendu quelqu'un prouver ses dires nauséabonds avec des arguments scientifiques, intellectuels, et du coup en niant la valeur première qui est notre humanité.

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